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Si je reviens un jour... Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky

couverture de l'album Si je reviens un jour... Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky

Éditeur : Des ronds dans l'O

Dessin : Thibaut Lambert

Journaliste : Stéphanie Touillard

Genres : Documentaire BD

Public : À partir de 16 ans

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
    note lecteurs5.0
    1 note pour 0 critique

La critique ZOO sur l'album Si je reviens un jour... Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky

Ils sont de moins en moins nombreux, ceux qui ont vécu la deuxième guerre mondiale, ces témoins d’une période très sombre, ces survivants d’une époque qui ne doit jamais être oubliée. De ces vies, il reste aussi des brides de souvenirs, quelques objets personnels et parfois des échanges épistolaires. Des histoires peuvent alors se reconstituer et des existences brisées se raconter. C’est précisément le thème de ce très bel album.

« Si je reviens un jour» décrit d’abord deux années dans la vie d’une élève brillante Louise Pikovsky, pendant le Paris des années 40. Juive, elle doit porter l’étoile jaune. Elle voit son père arrêté, ses amis disparaître jusqu’au jour où elle et sa famille sont arrêtées, conduites à Drancy puis déportées. Louise ne reviendra pas... Durant ces quelques années, elle entretient une relation très forte avec son professeur, mademoiselle Malingrey. Elles s’écriront ainsi régulièrement. Apparaît le deuxième thème du livre, celui de la mémoire, des souvenirs qui passent, des écrits qui restent, qu’on transmet, qui se perdent et qu’on retrouve plus tard. Derrière l’histoire, derrière le drame se pose aussi la question de la trace que l’on laisse et celle du devoir de mémoire.

Conter le destin de Louise, c’est d’abord décrire la vie d’une enfant – brisée par la folie humaine-. Avec son coup de crayon tout en sensibilité, ses traits faussement naïfs et ses couleurs à la gouache, Thibaut Lambert nous emmène en enfance. C’est toute la force du livre : le dessin est tendre alors on s’attache, on se fait piéger et même si l’on se doutait de la fin, on ne peut s’empêcher d’être ému. « Si je reviens un jour » est donc un album dense et fort, dont le thème reste malheureusement d’actualité. S’il touchera forcément les adultes, il ne fait aucun doute que cet ouvrage pourrait (devrait) aussi être lu dans toutes les classes de France.

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