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Vent mauvais

couverture de l'album Vent mauvais

Éditeur : Rue de Sèvres

Scénario : Cati BaurDessin : Cati Baur

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.5

    Dessin

    3.5
  • Lecteurs
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Le synopsis de l'album Vent mauvais

Béranger est en crise, depuis son dernier succès au cinéma, il y a quinze ans, il est aussi peu inspiré dans son travail de scénariste que dans sa vie de divorcé, père de deux adolescentes Lison et Violette. Il peine à écrire la suite que lui réclame son agent et décide de quitter Paris ... pour s'installer à la campagne à côté d'un champ d'éoliennes face auxquelles il semble trouver l'inspiration. Sur place, il vit une idylle avec Marjolaine, une fille un peu décalée, la trentaine, qui conduit le bibliobus du village. Quand elle ne joue pas au scrabble, elle s'occupe de ses vieux parents, enterre les oiseaux morts et rêve d'ouvrir sa librairie. Alors que Béranger reprend goût à l'écriture, les saisons passent et apportent leurs lots de mauvaises nouvelles. Il glisse alors doucement vers la dépression. Marjolaine spectatrice malgré elle de la situation sera contre tout attente, celle sur laquelle ils pourront s'appuyer...


La critique ZOO sur l'album Vent mauvais

La renaissance puis la chute d’un scénariste ex-parisien néo-rural : le livre de 192 pages raconte ainsi une histoire d’amour(s) mais aussi des histoires de rêves et d’espoirs réalisés, déçus ou brisés, sur fond d’éoliennes.

Béranger parisien quarantenaire divorcé, père de deux adolescentes, a connu le succès comme scénariste voilà 15 ans. Depuis, il n’a rien vendu. Il décide alors de partir à la campagne pour retrouver l’inspiration, dans une maison face aux éoliennes, engins qui le fascinent. Mais au village, le sujet des éoliennes clive. Béranger ne tardera pas à rencontrer des locaux remontés contre ces installations. Il se liera également avec Marjolaine, la conductrice du bibliobus et fille des propriétaires du terrain aux éoliennes.

Étrange œuvre que Vent mauvais, dont l’histoire se déroule au fil des saisons. Avec en fond, la crise de la quarantaine et les envies des néo-ruraux, cette BD s’adresse incontestablement aux adultes, malgré les jolis dessins rafraîchissants et colorés de Cati Baur, habituellement cantonnés à l’adolescence et l’enfance. Un crayonné à l’image de Béranger « adulescent » type, avec des problèmes d’adultes (amour, éducation des enfants, carrière, argent) mais avec des comportements d’ado.

Vent mauvais décrit aussi le processus de création avec ses euphories, ses joies, ses déceptions, ses folies et ses colères. En ces temps post-confinement, il faut également saluer l’anticipation de Cati Baur, qui évoque ces parisiens en mal de maison de campagne pour le meilleur et pour le pire. L’histoire se construit comme le calendrier d’une année avec les mois qui s’écoulent. Cette nouvelle vie se construit avec des gens qui se croisent puis se rencontrent, un scénario qui s’élabore.

Finalement, on se laisse prendre facilement à l’histoire et on s’attache aux personnages. En fait, on lit Vent mauvais comme on regarde ces films français, avec curiosité, étonnement, intérêt et sympathie. Pas étonnant que Béranger soit scénariste pour le cinéma français...


L'actualité autour de l'album Vent mauvais

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