Parfois, le meilleur moyen d'avancer est de rentrer chez soi. Après trois années passées à Milan, Matteo rentre au pays avec pas mal d'appréhension. Il faut dire que son départ, provoqué par son coming out et une violente dispute avec son père, ne s'était pas passé de la meilleure des manières. Vivre dans une métropole urbaine comme Milan a été pour le jeune homme un changement radical, une expérience libératrice, loin de l'étroitesse d'esprit de la petite ville où il avait grandi. Mais aujourd'hui, Matteo n'a plus le choix. Sans argent, sans travail, paumé comme tant d'autres " millennials " de sa génération, il doit rentrer à la maison. Ce retour aux sources sera pour lui l'occasion de se confronter à son passé et à ses peurs, mais aussi de découvrir pas mal de choses sur ses proches... et sur lui-même. Pour son premier ouvrage publié en France, Flavia Bondi nous livre les chroniques douces-amères d'un jeune homosexuel qui fait le point sur sa vie et...
Les générations
Flavia Biondi, Federica Giuliano
Éditeur : Glénat BD
Scénario : Flavia BiondiTraducteur : Federica Giuliano
Prix : 17.50€
- ZOO4.0
Scénario
4.5Dessin
3.5 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album Les générations
La critique ZOO sur l'album Les générations
Avec Les Générations, Flavia Blondi signe un ouvrage plein de tendresse. À travers le retour dans sa ville natale d’un jeune homosexuel, elle aborde avec justesse des problématiques auxquelles sont confrontés les millennials (quête d’identité, précarité, crise existentielle…). Une histoire contemporaine où l’amour et l’acceptation de soi tiennent une place centrale.
Le jeune Matteo a passé trois ans à Milan, une ville dans laquelle il a pu s’émanciper et vivre pleinement son homosexualité. Il était parti de son pays natal après une violente dispute avec son père à la suite de son coming-out. À la suite d’une rupture, sans le sou et perdu, il est contraint de rentrer. Il décide d’aller chez sa grand-mère, où logent déjà ses tantes et sa cousine...
L’ouvrage s’attaque à la délicate question de la quête identitaire. En suivant Matteo, on se penche sur la crise existentielle que traverse de la génération Y, laquelle a du mal à trouver sa place. Une autre thématique vient se greffer à ce sujet déjà houleux : la difficulté d’assumer son homosexualité au sein du cercle familial. Et pourtant, on découvre que c’est en retournant sur ses pas et auprès de ses proches que le jeune Matteo va se trouver et apprendre à s’aimer.
On se lie rapidement à tous les personnages. À Matteo, mais aussi à toute cette famille italienne très attachante, qui se crêpe le chignon, se chamaille, se critique, rit aux éclats et où règne un amour et un soutien sans faille.
L’illustration épurée en noir et blanc joue sur les contrastes. Le dessin est réalisé avec finesse, au fusain. Sans fioritures, les traits des personnages laissent transparaître avec succès leurs émotions, mais le tout aurait mérité un peu plus de fantaisie.
On vacille facilement devant cette comédie dramatique à la sauce italienne, humaine et rafraîchissante.