Léo, jeune rêveur parisien caressant l'espoir de devenir écrivain, bosse dans un lavomatique en attendant de trouver l'inspiration pour son grand oeuvre. Un jour, le destin vient lui donner un coup de pouce sous la forme de son riche cousin, qui lui propose de garder sa maison de vacances : effaré mais content, le timide Léo se retrouve voisin de riches plaisanciers aux voitures de collections et villas d'architectes où le champagne coule à flot. Dans cette atmosphère aussi légère que surréaliste, cependant, quelque chose cloche. Des corps de jeunes gens sont retrouvés l'un après l'autre aux alentours et une étrange tension monte... Bientôt, il devient clair qu'un assassin pervers sévit tout près. C'est dans ce cadre étrange que Léo rencontre sa voisine, adolescente capricieuse et sauvage : la belle Rose.
La dernière rose de l'été
Éditeur : Sarbacane
Scénario : Lucas HarariDessin : Lucas Harari
Genres : Polar / Thriller
Prix : 29.00€
- ZOO4.5
Scénario
4.0Dessin
5.0 - Lecteurs4.01 note pour 0 critique
Le synopsis de l'album La dernière rose de l'été
La critique ZOO sur l'album La dernière rose de l'été
Polar hitchcockien d'inspiration Nouvelle Vague, La dernière rose de l'été, revisite avec brio le récit d'ambiance. Pour son deuxième opus, Lucas Harari signe un roman graphique envoûtant et haletant, à l'esthétique un brin rétro et toujours parfaitement maîtrisé.
Futur écrivain en manque d'inspiration, Léo travaille dans un lavomatic parisien pour subvenir à ses besoins, lorsqu'un soir, il croise par hasard son cousin, qui lui propose de devenir, le temps d'un été, le gardien de sa villa en bord de mer. Léo va doucement faire connaissance avec son nouvel environnement, la maison au pied de la mer, mais aussi ses voisins plutôt... Remarquables. Disparitions, mystères, enquêtes, son séjour ne sera finalement pas celui qu'il attendait!
La dernière rose de l'été débute comme une romance estivale pour basculer subtilement dans un thriller intimiste sous tension. La narration repose beaucoup plus sur l'image que sur les dialogues offrant une part prépondérante à l'ambiance particulière qui se dégage des planches. Harari parvient, en effet, à maintenir jusqu'à la dernière page une atmosphère moite, sensuelle et pesante. Il semble qu'à chaque instant, tout peut basculer.
L'auteur joue avec la mise en page, alternant les cadrages serrés et les plans larges, dans un mimétisme cinématographique maîtrisé pour servir sa narration. Les cases à l'esthétique léchée et aux couleurs vives et hypnotiques semblent construites comme des tableaux dans lesquels le lecteur prend plaisir à plonger à corps perdu. La ligne claire, classique et quelque peu rétro, resplendit paradoxalement de modernité et de dynamisme. Fortement emprunt de références au cinéma des années 60, l'album, même s'il prend place de nos jours, rayonne du charme esthétique et de la nostalgie de ces années-là.
La dernière rose de l'été apparaît avant tout comme un récit d'ambiance particulièrement réussi! Un deuxième album magnifique qui confirme avec force tout le talent de Lucas Harari.