ZOO

La Part du Ghetto

couverture de l'album La Part du Ghetto

Éditeur : Delcourt

Collection : Mirages

Prix : 17.95€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.0

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album La Part du Ghetto

Lorsque la grand reporter Manon Quérouil-Bruneel et Malek Dehoune publient chez Fayard La Part du Ghetto, ils font un état des lieux factuel de la vie dans les cités. L'ouvrage est alors encensé par la critique. Eric Corbeyran et Yann Dégruel prennent le parti de l'adapter en BD mais du point de vue de ses habitants. Ils redonnent alors avec succès un visage à ces témoignages sincères.


La critique ZOO sur l'album La Part du Ghetto

Neuf chapitres et huit portraits de la vie de femmes et d’hommes d’une cité de banlieue parisienne. La Part du Ghetto de Corbeyran et Dégruel s’appuie sur l’enquête de terrain effectuée par Manon Quérouil-Bruneel et Malek Dehoune, d’où découlent plusieurs témoignages mettant en avant les nombreux paradoxes « d’un comportement qui flirte avec la schizophrénie ».


Sans jugement, ni fioriture, La part du ghetto de Corbeyran et Yann Dégruel redessine factuellement le portrait de Farid, Karima, Dawa, Norane, Elias, Ryan, Tino et Abdel. Issus de l’immigration, ces jeunes doivent composer entre les contraintes érigées par les murs de la cité et leur soif d’émancipation, de liberté, de pouvoir. De la prostitution, au trafic de stupéfiants, ou encore au mariage religieux anticipé… Pour eux, certains moyens sont bons pour échapper à leur destin.

La cité, théâtre de La part du Ghetto

La cité, théâtre de La part du Ghetto


Nous pouvons presque considérer La part du Ghetto comme un album didactique sur les façons de grandir aujourd’hui dans une cité. L’album nous permet d’approcher ces personnages pour mieux comprendre leurs choix de vie. Nous découvrons par ailleurs que depuis les années 1990, la génération des Maghrébins, venue en France dans les années 1960, porte un regard rempli de nostalgie sur le nouveau visage de cette micro-société.

À la manière de courts-métrages en noir et blanc, en passant d’un plan large sur les barres d’immeubles à un au gros plan sur un briquet allumé, les dessins semblent se suffire à eux-mêmes. La qualité du dessin détermine et précise l’expression des visages et donc de la personnalité de chaque protagoniste. Ainsi, nous éprouvons de la sympathie pour certains et du rejet pour d’autres.


En revanche, ces chapitres restent encore assez éloignés de leur intimité. Nous ne connaissons pas réellement leurs impressions et leurs sentiments sur leur quotidien, oscillant entre Paris et la Banlieue, entre liberté et privation, entre excès et parfois, prison.

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