"Avortez". , "Il va falloir faire un autre sport, votre fille n'est pas assez gracieuse pour la danse". , "On ne va pas avoir votre taille en rayon". , "T'as de la chance d'être grosse, au moins t'existes"...
A volonté - Tu t'es vue quand tu manges ?
Mathou, Mademoiselle Caroline, Gabrielle Deydier
Éditeur : Delcourt
Scénario : Mathou, Mademoiselle CarolineDessin : Mathou, Mademoiselle Caroline
Préface : Gabrielle Deydier
Collection : Hors collection
Prix : 17.95€
- ZOO4.5
Scénario
4.0Dessin
5.0 - Lecteurs3.51 note pour 0 critique
Le synopsis de l'album A volonté - Tu t'es vue quand tu manges ?
La critique ZOO sur l'album A volonté - Tu t'es vue quand tu manges ?
Humour et sincérité à volonté dans ce témoignage engagé qui nous cause de grossophobie pesante… Et si les cases de la société sont trop étriquées pour permettre à tous.tes d’y rentrer, il faudra bien finir par les faire exploser!
Mademoiselle Caroline et Mathou sont deux autrices et illustratrices à succès. Leurs points communs? Le talent et un IMC trop élevé aux yeux de certains. Les regards et remarques déplacées, autant dire qu’elles en ont soupé… Et plus qu’on ne pourrait l’imaginer quand on n’est pas directement concerné. Elles se retrouvent dans cette BD pour en témoigner, avec chacune son expérience et sa personnalité, chacune son parcours pour apprendre à s’aimer malgré les milliards de petits coups de poignard dans l’estime de soi que leur renvoi une société aux tailles de vêtements standardisées.
Alors bienvenue dans la vie de Caroline et Mathilde, qui ont condensé sur une journée la liste des violences subies depuis l’enfance. Rendez-vous médicaux, boulot au bureau, cours de sport, séances de dédicaces, restos et soirées, bref, la vie la vraie, mais du côté de celles qui auraient bien quelques kilos à perdre pour ne pas se faire remarquer… Ah, mais pardon, c’est vrai, les conseils moyennement bienveillants et les regards en coin, c’est pour leur bien!
Avec énormément d’autodérision et de second degré, mais tout autant de sensibilité et de sincérité, les deux copines mettent les quatre pieds dans le plat pour dénoncer la grossophobie ambiante, dont elles sont les témoins et victimes privilégiées. Leurs styles de tons et de coup de crayon s’accordent à merveille et donnent l’impression d’une véritable complicité, appuyée d’une bonne dose d’optimisme et de combativité. Et pourtant, malgré les années et leurs caractères bien trempés, le chemin pour s’accepter reste encore encombré. Mais gardons espoir, les mentalités finiront par changer!