ZOO

Maximortal

couverture de l'album Maximortal

Éditeur : Delirium

Auteur :

Prix : 26.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

La critique ZOO sur l'album Maximortal

Si avec « Brat Pack » Rick Veitch allait très loin dans la critique du super-héros moderne, avec « Maximortal », il pousse encore plus son concept et s’attaque cette fois à l’industrie du comics et la surexploitation des premiers auteurs. Un brulot incandescent et sans appel !

Extrait 1 de Maximortal

Extrait 1 de Maximortal
© https://labeldelirium.com/book/the-maximortal/


En voyant une météorite s’écraser non loin de leur ferme, un couple de paysans américains découvre une sorte d’œuf métallique contenant un petit homme aux étranges pouvoirs qu’ils ramènent chez eux. En parallèle, nous rencontrons Jerry Spiegal et Joe Schumacher, deux jeunes auteurs qui réussissent à vendre leur personnage, Tin Man, à l’éditeur Sid Wallace, qui voit là, une excellente opportunité de s’enrichir sur le dos de ces artistes trop naïfs !

L’intrigue pointe très clairement du doigt les éditeurs de comics et plus particulièrement DC Comics et ses pratiques vis à vis des artistes comme Siegel & Shuster (Créateurs de Superman), ainsi que les rapports de force en vigueur dans cette industrie. Veitch nous propose une virulente démonstration qui condamne, sans appel, l'impact du phénomène et la perversité des décideurs qui broient sans état d'âme tous ceux qui font fonctionner cette production…

Néanmoins, Maximortal ne se contente pas d'être une simple histoire prétexte pour régler ses comptes, le propos est bien plus complexe, ne serait-ce que par le regard que Veitch porte sur la figure archétypale du super-héros et plus particulièrement ce qu'il nomme les personnages "amiraux" tels que Superman, Captain Marvel ou Miracleman. Il s’interroge sur le sous-texte, sur cette symbolique du surhomme et ce qu’elle représente dans l’histoire américaine, surtout sur le parallèle avec la bombe atomique, par le biais du professeur Uppenheimer et son obsession pour Tin Man.

Maximortal n'est donc plus réellement un personnage en soi, mais bien plus un concept qui sert de miroir déformant aux ambitions de ceux qui vont l'exploiter, l'incarner, véhiculant au passage une morale rassurante et apaisante !

Un volume coup de poing qui ne laisse absolument pas indifférent et que je vous conseille vivement.

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