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Marvel's Avengers

couverture de l'album Marvel's Avengers

Prix : 39.99€

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    note Zoo3.5

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La critique ZOO sur l'album Marvel's Avengers

Schizophrénie « superhéroïque »




En déployant une aventure solo complète et balisée, Marvel’s Avengers aurait rempli le contrat. Dommage que cette superproduction se perde très vite dans les méandres bancals du jeu-service. 

Entre les Batman de « l’Arkhamverse » et le récent Marvel’s Spider-Man, les réussites vidéoludiques à base de superhéros ne manquent pas. Pouvoir s’amuser à la manette avec les Avengers n’était qu’une question de temps au vu de leurs cartons planétaires successifs dans les salles obscures durant la dernière décennie. Ce sont les Californiens de Crystal Dynamics qui se sont attelés à cette tâche. Une équipe de qualité dont le talent pour écrire des histoires parfaitement intégrées à l’évolution du gameplay a fait des merveilles sur les trois derniers Tomb Raider.

Histoire maîtrisée

Dès les premières heures, on ressent tout ce savoir-faire dans le mode « campagne » avec Kamala Khan. Faire incarner cette ado américano-pakistanaise est une décision maline. D’abord parce qu’elle permet à Crystal Dynamics de raconter autrement une aventure des Avengers, sans passer par des arcs narratifs vus et revus. Les ficelles sont certes classiques, elles n’en demeurent pas moins efficaces dès qu’il s’agit d’entremêler la destinée de Kamala et la domestication de ses nouveaux pouvoirs une fois devenue Miss Marvel. L’utilisation de ses membres extensibles procure un plaisir perceptible manette en main qui n’est pas sans rappeler celui que l’on ressentait avec Lara Croft. Si l’ensemble est exécuté sans génie, le show est toutefois assuré.

Hybridation ratée

Seulement, le mode histoire ne dure qu’un temps. Et le basculement vers le mode « Initiative », un jeu-service orienté RPG multijoueurs en coopération avec montée en niveau et soumission à des statistiques, désarçonne avant de décevoir. L’histoire en elle-même est délaissée au profit de missions génériques, quotidiennes et répétitives, axées sur la quête superficielle de butins. Et si l’amour de Crystal Dynamics pour son sujet se lit à travers le soin particulier accordé à la large palette de mouvements et de réactions propres à chaque héros, il est difficile de ne pas être frustré face au changement de gameplay de Marvel’s Avengers placé sous le signe du déséquilibre et du désengagement ; aussi abrupt que le déluge de bugs et de crashs d’un titre au goût d’inachevé (particulièrement sur la version PC).



Article publié dans le Mag n°78 - Novembre - Décembre 2020

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