Les rapports créatifs entre Olivier TaDuc et Serge Le Tendre
Votre seizième album, Le Réveil du Tigre arrive après un silence de 13 années durant lesquelles vous avez produit les 4 tomes de Mon Pépé est
19 janvier 2021
-Interview
Éditeur : Dupuis
Scénario : Serge Le Tendre, TaDucDessin : TaDuc
Collection : Aire Libre
Genres : Western
Prix : 40.00€
Scénario
5.0Dessin
5.0Les enlèvements se multiplient autour de Bakersfield en Californie et l'aînée des filles du banquier Kelley est retrouvée assassinée. Une occasion pour le jeune Matt Monroe, tout juste recruté chez les Pinkertons, la célèbre agence de détectives privés, de remonter la piste de son vrai père, qui n'est autre que Chen Long, le Chinaman de la série d'Olivier TaDuc et Serge Le Tendre.
Graphiquement admirable la dernière aventure de Chen Long est un magnifique western crépusculaire.
Californie, l’Ouest en voie de « civilisation » mercantile s’épanouit douloureusement. Juriste stagiaire au sein de l’Agence Pinkerton « Détectives privés », Monroe annonce à des parents le décès de leur fille, enlevée peu auparavant. Tâche ingrate l’invitant à penser à son père absent. Non pas l’homme l’ayant adopté après avoir épousé sa mère ; l’autre, celui dont il sait si peu..
Après 9 albums, la saga de Chen Long, alias Chinaman, ancien membre d’une triade de Canton, se poursuit. Dans Affrontements à Blue Hill, tome 7, le départ de sa compagne Ada, meurtrie par la violence continuelle, offrait un germe qu’il était pertinent de faire grandir ultérieurement.
Les tomes suivants, Les pendus et Tucano, enrichissaient le héros d’amis.Vingt ans séparent le guerrier expérimenté de la loque qu’il est devenu.La solitude est désormais pesante, en dépit de la bienveillance indéfectible de Marcus. La dépendance à l’opium trop forte. Les fantômes du passé trop lourds à porter. Qu’une seconde jeune fille s’arrache à ses ravisseurs et le destin s’en trouve affecté irrémédiablement. Le drame et la culpabilité réveillent alors le tigre égaré depuis trop longtemps.
Le héros de Chinaman et Ada
Le Tendre et TaDuc orchestrent magistralement un récit porteur d’espoir. Rédemption post traumatique autant que réparation de blessures familiales profondes au travers de combats et de dialogues admirables, la vitalité du trait (plume, pinceau ) et la mise en scène confèrent un réalisme tel que l’on achève l’ouvrage persuadé d’avoir regardé un monument cinématographique.