ZOO

Les espionnes racontent

couverture de l'album Les espionnes racontent

Éditeur : Steinkis

Scénario : Chloé AeberhardtDessin : Aurélie PolletAuteur :

Genres : Polar / Thriller

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    2.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Les espionnes racontent

La véritable histoire des espionnes, d'après la série d'Arte ! Aujourd'hui, en France, moins d'un tiers des fonctionnaires de la DGSE sont des femmes, le plus souvent cantonnées à des postes administratifs de catégories B ou C. Chloé Aeberhard s'est demandé pourquoi. Pourquoi sont-elles à ce point sous-représentées alors qu'on s'évertue à dire que les femmes ont " plus d'intuition que les hommes ", " un don exceptionnel du détail " et une aptitude à " mettre leur ego de côté pour atteindre un objectif " ? Pendant cinq ans, Chloé Aeberhard a parcouru le monde, de Paris à Washington en passant par Moscou et Tel-Aviv, à la recherche d'anciennes espionnes des services de renseignements engagés dans la guerre froide. Elle a fait la rencontre de Geneviève, Martha, Jonna, Gabriele, Ludmila et Yola. Loin du cliché tenace de la James Bond girl ou de la Mata Hari, chacune a joué un rôle décisif. La guerre froide est omniprésente, et l'ambiance peut vite basculer...

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La critique ZOO sur l'album Les espionnes racontent

Six portraits de femmes pionnières de l’espionnage contemporain. C’est accrocheur, porté par un dessin qui fait un peu « illustration de mode » : en fait, des images extraites des films d’animation réalisés pour Arte.

Steinkis édite au format Poche la version en BD de ce qui est aussi une série animée diffusée sur Arte. Dès l'introduction, Chloé Aeberhardt capte l'attention du lecteur en expliquant l'objectif de sa recherche et les difficultés rencontrées : interroger des femmes qui ont été espionnes. Pas évident.

Au-delà des mythes à la Mata-Hari, quelle place ont occupé les femmes dans l'Histoire du renseignement ? Cinq années d'investigation ont permis à l’autrice de brosser le portrait de six de ces femmes. La première personne rencontrée, qui a travaillé à la DST, dit d'emblée qu'elle n'a rien d'intéressant à raconter. Toutefois, son témoignage est édifiant aussi bien sur l'ambiance dans les bureaux que sur le contenu de ses missions. Mais il est vrai que les autres interviewées, qu’elles soient du bloc de l’Est, de celui de l’Ouest ou du Mossad, ont toutes connu des péripéties spectaculaires. Être une femme dans ces professions offre un avantage en creux : étant sous-estimées, on ne se méfie pas d’elles. Le milieu du renseignement est malgré tout plutôt conservateur…

Les espionnes racontent

Les espionnes racontent © Steinkis, 2023

Il est compliqué de donner un avis sur le dessin. Aurélie Pollet a réalisé les films d'animation consacrés à chacune de ces 6 espionnes. Une animation illustrative et efficace. Les dessins de la version BD sont des images extraites des films, recadrées et adaptées. Le rythme de narration étant différent en BD, cela a amené la narratrice à surutiliser un certain nombre de dessins, donnant un sentiment d’abus du copier-coller. De plus, les plans sont très souvent de face, apportant une certaine monotonie visuelle.

Pour résumer, Les espionnes racontent est une bonne surprise par la pertinence du propos et son traitement, riche en enseignements. Il est dommage en revanche que le dessin n’ait pas été spécifiquement refait pour l’occasion, mais il permet de porter le propos et de voir le visage de ces femmes de l’ombre.

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