Tout est beau, tout est doux, on baigne dans l'amour romanesque, épique, aseptisé. Mais, tout en jouant sur l'esthétique vintage et élégante des comédies romantiques de l'âge d'or des comics, type Young Romance de Kirby, popularisée par la suite par Roy Lichtenstein, Elric prête à ses personnages un langage et des intentions bien contemporains, voire crus, et fait craquer le vernis de la romance.
Romance
Éditeur : Delcourt
Scénario : Elric Dufau
Collection : Pataquès
Genres : Humour
Prix : 9.95€
- ZOO2.0
Scénario
2.0Dessin
2.5 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album Romance
La critique ZOO sur l'album Romance
Cet album suit les codes de la collection Pataquès : un recueil au format carré avec des gags thématiques. Ici l’auteur a choisi des dessins dans le genre des comics de romance pour raconter des blagues salaces.
Elric Dufau-Harpignies qui signe certains de ses albums de son seul prénom et d'autres de la première partie de son nom, raconte ici des blagues souvent salaces sur un dessin très classique. Il a choisi d’adopter un trait en vogue à la fin des années 50 et pendant les années 60 aux États-Unis dans les comics à destination d'un public féminin. Ce style a été rendu célèbre par le peintre Roy Lichenstein qui l’a repris dans ses toiles.
Dans les quatre cases de chaque gag, l’auteur annonce le titre dans la première, puis déroule l’histoire dans les trois suivantes. Le dessin est souvent répété au sein de la même blague, mais peut aussi l’être sur plusieurs pages. En ressort un effet de comique de répétition. Les couleurs sont assez crues comme dans ce type de BD des sixties et comme le ton général de l’ouvrage.
Romance © Elric Dufau-Harpignies, collection Pataquès
Le principe de la collection très formaté autour d’un thème unique peut vite être contraignant pour des auteurs. Un livre qui se feuillette plus qu'il ne se lit de la première à la dernière page, car forcément, les gags sont inégaux. Elric est un auteur protéiforme qui a produit l’excellent album Harpignies dans lequel il se met en scène avec son aïeul, le peintre du même nom, mais aussi effectué une reprise convaincante du dessin d’Iznogoud et est en train de préparer un Spirou.