Like a bird on the wire, comme un oiseau sur le fil, Leonard Cohen se souvient au seuil de sa vie de son long et beau parcours. Le Canadien Philippe Girard se penche sur les moments marquants de la vie du poète, romancier et chanteur mondialement connu, décédé en novembre 2016 à l’âge de 82 ans.
De sa jeunesse à Montréal jusqu’à ses dernières années où, après avoir été littéralement mis sur la paille par son agente Kelley Lynch, il entreprit ses tournées triomphales sur toutes les grandes scènes internationales, le récit très elliptique de Philippe Girard survole les étapes de la vie mouvementée de Leonard Cohen sur près de soixante-dix années.
Disons-le tout net, le lecteur qui souhaiterait faire plus ample connaissance avec Leonard Cohen et son œuvre restera sur sa faim. Cette biographie dessinée s’attarde beaucoup trop sur les excès du chanteur qui a souvent « brûlé la chandelle par les deux bouts » et ses nombreuses conquêtes féminines. S’il montre clairement les liens profonds qu’il a entretenu avec la cuture et traditions juives, sources d’inspiration pour ses poèmes et ses chansons, rien sur ses romans qui ont pourtant marqué toute une génération de fans (dont le signataire de cette chronique !). Son mentor, Irving Layton, n’est jamais cité et ses rapports avec Joshu Saski Roshi, son maître zen, sont à peine effleurés.
Sur le plan graphique, histoire de compenser le côté Voici ou Gala du scénario, cet album ne suscite pas plus d’enthousiasme. Pour qui veut vraiment en savoir plus sur « the man with the golden voice » recommandons plutôt la biographie de Sylvie Simmons (I’m your Man : La vie de Leonard Cohen) publiée en 2017. Et surtout, relire ses romans, écouter ses disques et voir le DVD de ses quelques trois heures de concert à Londres en 2008.
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