ZOO

Cassandra Darke

couverture de l'album Cassandra Darke

Éditeur : Denoël Graphic

Scénario : Posy SimmondsDessin : Posy SimmondsAuteur :

Genres : Humour, Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

Prix : 21.90€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Cassandra Darke

Cassandra Darke, Londonienne pur jus, vieille teigne misanthrope, mauvaise coucheuse en surcharge pondérale, n’est pas sans rappeler le célèbre Scrooge de Dickens. Elle ne pense qu’à elle-même et aux moyens de préserver le confort dont elle jouit dans sa maison de Chelsea à 8 millions de livres. La galerie d’art moderne de son défunt mari a été le théâtre de fraudes qui l’ont mise en délicatesse avec la justice et au ban de son milieu. Mais Cassandra s’accorde le pardon, au prétexte qu’"à côté de tous ces meurtriers récidivistes, on se sentirait presque comme Blanche-Neige". Ses fautes n’impliquent "ni violence, ni arme, ni cadavre". Hélas, dans son sous-sol, une ex-locataire, la jeune et naïve Nicki, a laissé une surprise qui pourrait bien s’accompagner de violence et d’au moins un cadavre... Affinant encore sa virtuosité unique, entre roman et bande dessinée, Posy Simmonds poursuit la fresque de l’Angleterre moderne...

Lire le synopsis

La critique ZOO sur l'album Cassandra Darke

Misanthrope, obèse, atrabilaire, radine, d’une mauvaise foi consternante, Cassandra Darke est vraiment une vielle dame indigne avec laquelle on n’a guère envie de sympathiser. C’est sans compter sur le talent de Posy Simmonds qui a su rendre ce personnage, au-delà de tout manichéisme, d’une grande profondeur humaine.

Propriétaire d’une galerie d’Art londonienne qu’elle a su faire prospérer après que son ex-mari a dû se retirer, Cassandra vit confortablement dans une maison des beaux quartiers de la City. Pour avoir fait dupliquer des sculptures, elle est condamnée à deux ans de prison avec sursis, 200 heures de travaux d’intérêt général et des dommages et intérêts qui vont sérieusement rogner son patrimoine financier et immobilier. En dépit de ses rapports très distants avec sa nièce Nicki, elle finit par accepter de l’héberger dans l’appartement situé au sous-sol de sa maison. Mais la relation de Nicki avec Billy, en butte avec des gens peu recommandables, va tourner au drame.

Après s’être inspirée de Flaubert pour Gemma Bovery, Thomas Hardy pour Tamara Drewe, c’est sur Charles Dickens et son Christmas Carol, que Posy Simmonds a jeté son dévolu pour dresser son nouveau portrait de femme. Mais loin de se tenir au seul personnage de Cassandra, c’est la vision de toute une société plongée dans ses rites qu’elle nous propose de découvrir. La misère que Dickens décrivait dans ses romans est toujours aussi prégnante, le fossé entre riches et pauvres n’a fait que s’accroître.

Fidèle à sa manière de mêler les passages littéraires avec de la bande dessinée dans un savant cocktail qui n’appartient qu’à elle, Posy Simmonds ne pourra qu’enchanter ceux qui suivent son travail depuis Gemma Bovery avec ce nouvel titre. Publié directement en album sans avoir connu de prépublication dans la presse, innovant par un coloriage plus poussé que dans son précédent opus, Cassandra Darke s’inscrit parfaitement dans la continuité d’une œuvre exceptionnelle.


L'actualité autour de l'album Cassandra Darke

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants

Commentaire et critiques (1)

C'est la même actrice, l'excellente Gemma Arteton, qui a endossé le rôle de Tamara Drewe en 2010 et celui de Gemma Bovery en 2014. Un prénom sans doute prédestiné ?!...

Le 04/04/2019 à 19h31