1937, Tchécoslovaquie. Bohumil Balda est architecte dans la petite ville de Hradec Králové, non loin de la Pologne. Passionné par son métier, il suit les principes de l'architecture moderniste et tente d'insuffler une forme d'avant-garde dans tous ses projets. Balda se méfie comme de la peste des nazis et de leur rhétorique anti-moderniste, d'autant plus que son propre beau-père, qu'il exècre, est affilé au parti National-Socialiste. Mais Balda se voit confier des travaux de plus en plus importants par la direction locale du NSDAP et alors qu'il réalise les premiers projets à son corps défendant, il bascule progressivement, fasciné par les projets délirants et grandioses du régime nazi. Il en vient à concevoir un bâtiment spectaculaire, une salle géante pour les allocutions des dignitaires nazis, le Soleil Mécanique, qui va provoquer sa disgrâce et sa chute finale. Soleil Mécanique est une fiction inspirée par l'histoire turbulente de...
Soleil Mécanique
Éditeur : Cà et là
Scénario : Lukasz WojciechowskiDessin : Lukasz Wojciechowski
Prix : 16.00€
- ZOO
5.0Scénario
5.0Dessin
5.0
- Lecteurs
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Le synopsis de l'album Soleil Mécanique
Mécanique de précision
L’architecture peut être hautement politique, surtout en 1937. Le héros de Soleil mécanique succombe ainsi aux sirènes nazies en concevant un projet architectural délirant. Un ouvrage lumineux.
Intéresser les lecteurs avec un récit sur l’architecture des années 30 en utilisant un dessin « fil de fer » minimaliste est un vrai défi d’auteur, relevé haut la main par Lukasz Wojciechowski. Lui-même architecte, il a inscrit son récit dans une période particulièrement riche en enjeux pour le 1er art. En 1937, lorsque commence Soleil mécanique, construire des bâtiments est en effet éminemment politique, notamment en Italie ou en Allemagne, où les édifices, monumentaux, sont conçus pour impressionner la population.
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Une satire des délires de grandeur du régime nazi © Ça et Là
Bohumil Balda, le personnage principal de l’album, est architecte dans une petite ville de Tchécoslovaquie, et doit composer avec l’influence grandissante des nazis… jusqu’à se compromettre en développant un projet délirant, le Soleil mécanique.
On pourrait craindre que le dessin, réalisé avec le logiciel Autocad, plombe par sa froideur la finesse du scénario. Il n’en est rien. Les ambiances sont parfaitement rendues, les personnages bien définis et les astuces de découpage (mention spéciale pour les bulles) procurent une étonnante lisibilité. L’insertion de plusieurs photographies ancre le récit dans le réel, accompagnant un dessin qui fait parfaitement écho au style épuré des bâtiments inspirés du Bauhaus. Rien n’est laissé au hasard dans cette fiction ambitieuse qui, par le truchement de l’architecture, décrit une époque.
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