ZOO

Les saveurs du beton

couverture de l'album Les saveurs du beton

Éditeur : Steinkis

Scénario : Kei LamDessin : Kei Lam

Collection : HORS COLLECTION

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs4.0
    1 note pour 0 critique

Le synopsis de l'album Les saveurs du beton

La vie pas toujours rose dans une cité du 93 La Cité interdite du 93 nous amène en Seine-Saint-Denis. De chambres de bonne en appartements partagés avec d'autres immigrés chinois, Kei et ses parents finissent par passer de l'autre côté du périph' et deviennent propriétaires d'un trois pièces à Bagnolet. Kei se voit alors confrontée à un nouveau monde, celui de la banlieue, alors même qu'elle entre collège et, par conséquent, dans l'adolescence. Kei donne une fois encore la parole aux invisibles et explore le quotidien, les rêves et les ambitions de ces enfants d'immigrés ayant grandi en banlieue. Elle s'intéresse en parallèle aux grands ensembles et plus particulièrement au quartier de la Noue, où sa famille a résidé à Bagnolet.


La critique ZOO sur l'album Les saveurs du beton

Lorsque Kei emménage à La Noue en Seine-Saint-Denis, c’est tout un nouveau monde qui s’ouvre à elle. Dans cette bd autobiographique, Kei Lam remémore son enfance en tant que fille de parents immigrés chinois.

Les parents de Kei s’installent en France en 1990 avec leur fille, car le père de Kei rêve de devenir artiste peintre. La petite famille décide d’acheter un appartement en banlieue parisienne malgré leurs difficultés financières. C’est ainsi qu’ils se retrouvent endettés, piégés par une agence immobilière, et habitant à La Noue dans des immeubles sociaux en Seine-Saint-Denis. Malgré les galères de visa dues à une administration hostile, et des difficultés linguistiques, Kei vit sa vie d’enfant tranquillement. 


La cité de la Noue

La cité de la Noue
© Steinkis éditions



La Kei adulte analyse en rétrospective les événements de son enfance. La banlieue, ses amis d’enfance, les discriminations raciales qu’elle et ses parents ont pu subir… Il en sort des réflexions très intéressantes, mais on se retrouve rapidement frustré par le manque d’approfondissement de certains sujets. 

En effet, Les saveurs du béton représente bien ce que peuvent être des souvenirs. C’est un enchaînement de bribes de moments qui ne sont pas forcément liés. Cela permet, certes, d’aborder beaucoup de sujets, mais au final : il manque un fil conducteur. 

Certains sujets comme le manque de représentations de figures féminines asiatiques dans les médias, ou l’image négative des banlieues, se retrouvent entre deux pages sur la vie quotidienne d’une pré-ado. On se perd tant le brassage des sujets est grand.

Et pourtant le style graphique reste cohérent tout le long du livre. Un noir et blanc avec un dessin épuré nous plonge directement dans la mémoire de Kei. Les barres d’immeubles géométriques tranchent avec la rondeur simple des personnages.

À la fin de la BD, on sort avec un étrange sentiment d’insatisfaction. Avec les réflexions de Kei adulte qui interrompent le récit , il n’y a finalement pas tant sur son enfance. On a envie d’en connaître plus sur ses amis et son quotidien à La Noue. C’est une bonne chose finalement, on en veut plus.

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