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La petite dernière

couverture de l'album La petite dernière

Éditeur : Dargaud

Scénario : Johann G. Louis, Susie Morgenstern

Prix : 17.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album La petite dernière

L'année des dix ans de Susie, aux Etats-Unis dans le New Jersey dans les années 1950. Susie grandit dans une famille juive de trois enfants. De trois filles plus exactement : Sandra, Effie et elle, Susie, la " petite dernière ". Et c'est son grand drame d'être la troisième ! En plus, ses soeurs prennent toute la place : Sandra est " la plus jolie ", Effie " la plus drôle ". Que lui reste-t-il de spécial ? Susie Morgenstern a écrit "La petite dernière" (Nathan) en 2015. Elle y relate une enfance heureuse, non conventionnelle, qui a déterminé sa vie.


La critique ZOO sur l'album La petite dernière

Susie Morgenstern, célèbre auteur de livres pour enfants, se remémore avec humour ses 10 ans dans l’Amérique des années 50. Johann G Louis a adapté avec sensibilité son roman. La petite dernière de la famille est bien attachante…

En 1954, Susie Morgenstern a 10 ans. Elle n’est évidemment pas encore écrivain à succès, mais elle lit beaucoup, est première en orthographe, et fait même les devoirs de ses sœurs. Elle vit au sein d’une famille unie constituée de ses parents et de ses deux soeurs. La mère de Susie affiche une grande complicité avec ses filles. Sandra, l’aînée, jolie, profite de ses 18 ans en se faisant courtiser par les garçons. Effie, la 2nde, a un sacré sens de la répartie. Et Susie a le statut de "La petite dernière", avec ses avantages et ses inconvénients. Une famille juive, plus respectueuse des traditions que pratiquante. Et les filles craquent volontiers pour un hot-dog pourtant pas casher du tout.



La famille de Susie

La famille de Susie
© Dargaud



Il suffit d’entendre une interview de Susie Morgenstern pour se rendre compte à quel point elle est drôle, voire truculente. Dans la postface, elle évoque « une enfance délirante ». Ici, le ton est davantage dans l’humour-tendresse. Le récit est constitué de tranches de vie, comme autant de souvenirs de cette année-là. Il y a beaucoup de gaité dans cette famille. Il y a des moments plus graves également, comme quand des cousins venant de Pologne sont hébergés par la famille : des survivants des camps de la mort, visiblement. Des fantômes… L’antisémitisme existe aussi aux USA et Susie en fait les frais du fait d’un petit garçon assez flippant qui la traite de « sale Juive », ce qui la traumatise. Enfin, la décision de Susie de devenir écrivain, associée à la mémoire de Zaydie, son grand-père décédé au début du récit.

Ces histoires sont joliment adaptées dans un style « illustration de livre pour enfants » par Johann G. Louis, ce qui a l’avantage d’être en phase avec la vision du monde d’une fille de 10 ans. Peut-être que cela peut donner envie de lire à certains. Mais le style graphique peut aussi être un frein pour d’autres. Ils auraient tort, car ils manqueraient un récit alerte, souriant et touchant.

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