ZOO

Un avion sans elle (Mai 2021)

couverture de l'album Un avion sans elle

Éditeur : Glénat BD

Scénario : Michel Bussi, Fred Duval, Nicolai Pinheiro

Collection : 24x32

Genres : Polar / Thriller

Prix : 25.00€

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La critique ZOO

Note ZOO 5.0

Scénario

5.0

Dessin

5.0

Cette quête étalée sur 18 ans nous tient en haleine, limpide par la fluidité de narration, sombre par les motivations de certains personnages. Les auteurs, qui jonglent entre passé et présent, passent d’un protagoniste à l’autre; et on aime !

Le prologue de 4 pages nous montre un crash d’avion la nuit, en montagne, dans la neige. Mis en scène de manière à la fois sobre (pas une goutte de sang) mais terrifiante. L’efficacité du découpage de Fred Duval et du dessin de Nicolaï Pinheiro est démontrée d’emblée. Le lecteur, happé, ne lâchera pas ce copieux album avant la fin.


Le crash d'avion ce 23 décembre 1980 à 00h33

18 ans plus tard, Crédule Grand-Duc, détective privé vêtu comme Gil Jourdan (nœud pap’ rouge et veste bleue) et ayant un élevage de libellules (un clin d’œil au personnage Libellule?) s’apprête à se suicider, car il a failli à sa longue enquête : impossible de savoir qui est la seule survivante du crash aérien, à l’époque un bébé, revendiqué par deux couples de grands-parents d’origine sociale différente. Le bébé est devenu une très gracieuse jeune femme, Lylie, dont semble épris Marc. Il a pourtant une chance sur deux d’être son frère, si elle est la petite-fille des Vitral, couple modeste tenant un camion à frites. A moins qu’elle n’ait pour grands-parents ces riches industriels, les Carville ? Il n’y a pas encore eu de test ADN pour être fixé.

Les auteurs nous invitent à suivre des flash-backs successifs et à faire la connaissance de différents personnages plus ou moins directement mêlés à l’histoire. Tous sont attachants avec leurs qualités et leurs défauts mais le plus marquant est sans doute Malvina, habitée par la folie et potentielle sœur de Lylie, si elle est une Carville. Le dessin réalisé à la palette graphique, précis, moderne, expressif est très esthétique et au service du récit. Un plaisir.




Dans Un avion sans elle, le démiurge Fred Duval en étroite collaboration avec Michel Bussi, auteur du roman éponyme, assemble peu à peu les pièces du puzzle, rythmé par les révélations, sans pour autant que nous en percevions la portée véritable avant les dernières pages. Plus nous avançons dans la lecture, plus nous en apprenons, mais plus nous sommes perplexes… pour notre plus grand plaisir. C’est habilement construit jusqu’au twist final, réussi.

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