On ne va pas vous réexpliquer Les Misérables de Victor Hugo. On connaît tous les histoires de ses personnages. Celle du pauvre bougre Jean Valjean qui un jour vola un pain, se fit mettre au bagne pendant 19 ans et toute sa vie tenta de racheter ses pêchés. Celle de la petite Cosette, orpheline et élevée par les raclures de Thénardier. Celle de cet indécrottable adorateur du livre des lois qu’est Javert, défenseur obstiné de la justice. Celle de Marius, jeune intellectuel bohème et amoureux de Cosette. Celle de Gavroche, archétype du joyeux gamin des rues parisien... Tout ça, on le sait déjà plus ou moins, mais ce qu’on ne connait pas, ce que jamais on n’aurait pu imaginer, c’est la version des faits par Éric Salch.
Les misérables
Le synopsis de l'album Les misérables
La critique ZOO sur l'album Les misérables
Se lancer dans une adaptation d’un morceau du patrimoine littéraire français, Les Misérables, était plus qu’osé. Ambitieux et gonflé. Grand bien en a pris à Eric Salch. L’auteur livre une adaptation sans fioriture ni concession de l’œuvre dantesque d’un certain Victor Hugo. Entre Jean Valjean, Causette, Gavroche et les affreux Thénardiers, qu’est-ce qu’on se marre !
Il n’y avait bien qu’un pauvre bougre comme Jean Valjean pour ramasser dix-neuf ans de bagne après avoir volé un bout de pain. Vous conviendrez, quand même, que ça fait cher le quignon. Mais Valjean est un peu ce qu’on pourrait appeler à notre époque le roi de la loose. On connaît Causette, lâchement abandonnée par sa mère et esclave des ignobles Thénardiers. Et Gavroche.
L’idée n’est pas de vous rejouer les Misérables de Victor Hugo. Mais de se replonger dedans pour en apprécier pleinement la version trash et décalée d’Eric Salch. Question récit comme côté dessin, ce sont des Misérables en mode Fluide Glacial première époque, nappés d’une sauce à la Vuillemin dans les grandes années de L’Écho des Savanes. Un peu moins crade quand même, mais tout aussi savoureux.
La lecture de cette bande dessinée est un peu comme une boisson fraîche descendue au cours d’un été caniculaire : elle se fait d’une traite, sans pause dans un rythme de narration haletant. Que vous ayez lu ou non l’œuvre originale ne change qu’une chose : le plaisir du décalage total par rapport à l’original lorsqu’on a l’a déjà lu.
Le trait tonitruant et les expressions amplifiées des personnages outranciers entraînent dans un délire abyssal sans fin. Pour mieux en ressortir à la fin, ragaillardi par une version aussi décapante. Avec une question centrale : a-t-on le droit de s’approprier une œuvre aussi monumentale que les Misérables ? En dévorant cette version à la TNT, on ne peut répondre que oui. Et on en redemande.
Commentaire et critiques (1)
5.0
Ce premier tome, dérivé de la série mère, Zombies, se passe en France et s'avère être un pure réussite. On y voit ainsi un François Hollande, président de la République française en exercice, devoir faire face à cette invasion.
Le scénariste assume ici une critique politique et institutionnelle qui peut même s'avérer pertubante.Bref, un scénario qui ose, c"est bien, mais il faut que le dessin suive. Et là, le dessinateur a du talent ! Le lecteur se prend des dessins d'une énergie bluffante.Bref, à lire de toute urgence !
Le 01/08/2014 à 16h28
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