ZOO

Georgia O'Keeffe, Amazone de l’art moderne

couverture de l'album Georgia O'Keeffe, Amazone de l’art moderne

Éditeur : Steinkis

Scénario : Luca De SantisDessin : Sara Colaone

Prix : 24.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Georgia O'Keeffe, Amazone de l’art moderne

Une biographie dessinée et romancée de cette artiste de talent remise à l'honneur par le Centre Pompidou ! 1949. Depuis la mort d'Alfred Stieglitz trois ans auparavant, Georgia s'est réfugiée dans son Ghost Ranch au Nouveau Mexique, avec ses copines Maria Chabot, Anita Pollitzer et la secrétaire Doris Bry, pour faire l'inventaire du patrimoine de photos et de dessins de Stieglitz. A travers ce travail complexe, Georgia retrace son propre chemin, dans la vie et dans l'art : de l'école des arts (Chicago 1905) jusqu'à la consécration comme première artiste femme américaine (1943) et à sa carrière des dernières années.


La critique ZOO sur l'album Georgia O'Keeffe, Amazone de l’art moderne

Une biographie aux qualités graphiques remarquables, pour conter la vie d’une Américaine pionnière de l’art moderne dans la 1ère moitié du XXème siècle. Un récit intéressant et même touchant, bien que l’artiste suscite peu l’empathie.

Une exposition consacrée à Georgia O’Keeffe a eu lieu au Centre Pompidou en 2021. Une autre manière d’aborder cette artiste américaine qui a marqué son époque est la lecture de la BD Georgia O’Keeffe Amazone de l’art moderne. Dès la couverture, on voit au regard peu amène de la peintre qu’elle a une forte personnalité. Ce que confirme la lecture de cette BD biographique, construite de flash-backs successifs bien amenés, mais demandant parfois un effort de concentration au lecteur peu familier des protagonistes du récit.




Georgia O'Keeffe, Amazone de l’art moderne

Georgia O'Keeffe, Amazone de l’art moderne
© Steinkis, éditions 2021


Ce qui frappe d’emblée est la grande qualité du dessin. Sara Colaone a une patte bien à elle, un trait à la fois réaliste et stylisé. Les personnages sont simplement esquissés, mais le trait est juste, l’expression du visage présente, le mouvement bien rendu. Ainsi on prolonge par l’imagination le travail de la dessinatrice et on se retrouve aspiré au cœur de ce récit inspiré. Sans oublier les décors, restituant aussi bien l’ambiance artistique new-yorkaise que celle du désert du Nouveau-Mexique où Georgia s’est installée. Parfois, des motifs issus des tableaux de Georgia sont habilement intégrés au dessin.

Sara Colaone et Luca de Santis, son scénariste habituel, ont été chercher dans la vie de la peintre des éléments mettant la femme au centre de l’œuvre. Ce qui en fait un récit incarné. La BD insiste aussi sur sa relation passionnée et tumultueuse avec Alfred Stieglitz, célèbre photographe et galeriste qui croyait en elle, qui a clairement contribué à sa notoriété, mais qui avait également tendance à se comporter en pygmalion autoritaire. Sentir Georgia O’Keeffe victime de cette relation atténue la distance que le lecteur crée avec elle du fait du comportement injuste qu’elle a avec ses proches. Car Georgia pouvait se comporter de manière odieuse. Son entourage avait du mérite de lui rester fidèle.

Une BD passionnante sur une femme exigeante et passionnée.   

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants