A Paris, au coeur de la nuit, une jeune femme est retrouvée morte dans sa chambre d'hôtel. Autour de ce décès aussi sordide que mystérieux, un faisceau d'indices, et une enquête criminelle où se télescopent petites frappes, star du rap, sans papier, médecin, comédienne, flic à la dérive... Tous sont impliqués, de près ou de loin. Morceaux de vies et fragments d'intimité s'imbriquent et se répondent, semblant jouer en réseau à proximité de l'horreur. Une plongée en eaux troubles.
L'échelle de Richter
Cédric Klapisch, Desportes Luc, Frydman Raphaël
Éditeur : Gallimard
Scénario : Desportes Luc, Frydman Raphaël
Préface : Cédric Klapisch
Collection : Bandes dessinées hors collecti
Prix : 29.00€
- ZOO
4.0Scénario
5.0Dessin
4.0
- Lecteurs
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Le synopsis de l'album L'échelle de Richter
La critique ZOO sur l'album L'échelle de Richter
Un meurtre en une forme de séisme et son impact sur la vie de plusieurs personnages, plus ou moins proches de l’épicentre...
Voici un beau livre de poids : 500 pages environ. Un policier en noir et blanc, totalement original, car ce qui intéresse les deux auteurs n’est pas la violence directe, mais bien l’impact qu’elle peut avoir sur la vie quotidienne de plusieurs personnes plus ou moins proches du lieu et de l’heure du crime, plus ou moins proches de la victime : il y a là une belle radioscopie de vies ordinaires bouleversées. C’est la grande force de ce livre, l’originalité du traitement. Les auteurs revisitent le polar comme on l’a rarement vu. Mais cela ne fait nullement de L’Echelle de Richter un simple exercice de style.
L'échelle de Richter © Gallimard, 2022
Grand storyboardeur, Luc Desportes a notamment exercé son art sur presque tous les films de Cédric Klapisch, qui a préfacé le livre en soulignant la maîtrise de ses deux auteurs, leur souci du détail, la qualité de leurs ellipses et l’aspect « musical » de l’album, où le blanc vaut pour ce que sont les silences en musique.
La collaboration des deux artistes, tout comme leur livre, n’est pas commune : Luc dessine, beaucoup. Raphaël Frydman récupère ses dessins, les découpe et les agencent sur la page, avant d’y ajouter ses dialogues. Luc retravaille le document pour le finaliser. Ce mode opératoire tient du parcours artistique des deux hommes, qui ont à la fois su utiliser leur savoir-faire issu du cinéma tout en s’en affranchissant pour créer une narration propre à la bande dessinée.
Histoire forte, situations inattendues, humour, dialogues vrais et originaux, dessin et mise en page atypiques et réussis, entrelacs de personnages parfaitement définis et cernés : tout concourt à faire de ce livre une grande réussite.
Etant donné que c’est la première collaboration des deux hommes, il est peut-être trop tôt pour parler de « chef d’oeuvre » au sens littéral du terme, mais on espère goulûment pouvoir bientôt les lire à nouveau.
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