ZOO

Le grand vide

couverture de l'album Le grand vide

Éditeur : 2024

Scénario : Léa MurawiecDessin : Léa Murawiec

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
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Le synopsis de l'album Le grand vide

" Mais... Manel Naher, c'est moi ! " Qui est donc cette autre Manel Naher, qui fait la Une des journaux ? Elle fait de l'ombre à Manel Naher, la vraie Manel Naher, l'héroïne de cette histoire ! Elle ne se rend pas compte qu'elle la met en danger, la vraie Manel Naher, en ayant tout ce succès ? Vous comprenez, si tout le monde se met à penser à cette Manel Naher qui devient célèbre, au lieu de penser à Manel Naher, qui passe ses journées au fond d'une petite librairie... eh bien : on risque de l'oublier, notre Manel. Et dans ce monde, si l'on ne pense plus à vous, alors vous mourrez, tout simplement. Penser à quelqu'un, c'est lui donner de la Présence. L'horizon, ici, est barré par les milliers de noms qui s'affichent de toutes parts, et les mendiants ne quémandent qu'une seconde d'attention... Survivre pour certains, devenir Immortel pour d'autres : c'est la Présence qui fait tourner cette ville tentaculaire. Manel, elle, tournerait volontiers le dos à tout ça ;...

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La critique ZOO sur l'album Le grand vide

Être immortelle et vivre dans une société où seule la présence sociale compte, ou sauter dans le Grand Vide au risque de ne plus tutoyer l'éternité ? C'est le choix, cruel, que doit faire Manel Naher, confrontée à une homonyme de poids : une chanteuse à succès. Dans sa première œuvre, Léa Murawiec brille par l'originalité de son récit et l'intensité de son dessin.

Dans une société effrayante où chacun ne brille que par sa présence, où les patronymes s'affichent sur les murs de la cité dans un fracas social incessant, Manel Naher a un problème. Un très, très gros problème, même : elle est l'homonyme d'une chanteuse à succès. Qui, il va sans dire, lui vole la vedette. Lui confisque sa présence. Alors que faire ? S'accrocher à cette vie pour être immortelle, ou franchir le pas pour faire le saut dans le Grand Vide, au risque de perdre l'éternité ?

Manel Naher est confrontée à une homonyme de poids : une chanteuse à succès

Manel Naher est confrontée à une homonyme de poids : une chanteuse à succès
© 2024, éditions 2021


C'est la première bande dessinée de Léa Murawiec. Mais peut-être serait-il plus juste de parler d'uppercut. L'auteure écrit une histoire hors des cases. On suit avec impatience la progression fulgurante de Mahel dans son existence tourbillonnante. On partage chacun de ses doutes, de ses émotions. Chaque fragment de son vécu est passé au crible dans une société du sabordage social et de la compétition. C'est beau et original.

Le Grand Vide, c'est un roman graphique franco-belge qui avance comme un manga. Bondissant, exubérant. Le trait est si souple qu'il en est élastique. Le rythme effréné fait plonger tête la première dans les angoisses d'une vie à être évalué sur sa propre présence. C'est tellement angoissant que c'en est intrigant.

Le trait est si souple qu'il en est élastique

Le trait est si souple qu'il en est élastique
© 2024, éditions 2021


Il y a deux approches en découvrant une première œuvre d'aussi haut niveau. Être tenté de penser que Léa Murawiec a une pression d'enfer pour la suite de ses créations dans la bande dessinée. Ou, simplement et sans façon, se dire que plus qu'un premier titre, c'est un sacré uppercut de rentrée.

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