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La Rose Blanche : Des Étudiants contre Hitler

Le synopsis de l'album La Rose Blanche : Des Étudiants contre Hitler

En 1942, un groupe d'étudiants en médecine de l'université de Munich, entraîné par Hans Scholl, va défier le pouvoir nazi en distribuant des tracts subversifs sous le nom de La Rose blanche. Le petit groupe d'étudiants, dont la propre sœur de Hans, Sophie, va faire trembler le régime en s'élevant contre la tyrannie et ses atrocités, au nom de la civilisation.


La critique ZOO sur l'album La Rose Blanche : Des Étudiants contre Hitler

Le récit authentique d’un groupe d’étudiants allemands dans les années 40 qui essaient de faire prendre conscience à leurs compatriotes de l’abjection incarnée par le nazisme. Malgré une fin émouvante, une reconstitution en deçà.

Le fait historique n’est pas toujours connu : en pleine 2nde guerre mondiale, à Munich, des étudiants impriment clandestinement des tracts dénonçant avec un style littéraire affirmé l’horreur de l’action de Hitler. Ils sont rejoints par Sophie Scholl, la jeune sœur de l’un d’eux, Hans, et par un de leurs professeurs. Au fil du temps, le groupe appelé La rose blanche s’enhardit, tague les bâtiments de l’université et développe un réseau permettant de distribuer les tracts dans d’autres villes allemandes. Arrêtés par les nazis, ils affronteront leur destin avec courage.

Jean-François Vivier, auteur spécialisé dans les récits historiques, déroule les faits avec application. Il use de quelques trucs scénaristiques de bon aloi tel, dans les premières pages, le fait que Sophie et Hans se racontent des événements qu’ils connaissent déjà pour en informer le lecteur. Le déroulé peut paraître parfois un peu laborieux, mais poursuivre sa lecture permet d’accéder à la partie de l’album la plus intéressante : le procès, pendant lequel ces jeunes gens âgés de 22 à 25 ans assumeront leurs actes. On ne peut qu’être ému et les admirer.



La rose blanche - des étudiants contre Hilter

La rose blanche - des étudiants contre Hilter
© Plein vent, éditions 2022

Le dessin de Beniamino Delvecchio et Francesco Rizzato est soigné. De facture classique, avec des décors très « ligne claire ». On sent les dessinateurs moins à l’aise avec l’animation des personnages. Si les visages sont beaux, les attitudes peuvent être empruntées. Il faut dire que les dialogues sont très écrits, aussi les traduire graphiquement n’est pas simple. Faire jouer de manière juste des héros de BD est souvent une gageure.

Il manque peut-être à cette sage adaptation de faits historiques la part de fiction qui aurait pu injecter aux personnages l’épaisseur et l’intensité voulues. Cependant, l’ouvrage a le mérite de nous rappeler le destin de ces jeunes courageux. Et de ne pas confondre les nazis avec le peuple allemand, qui parfois a voulu résister.

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