ZOO

Ce n'est pas grave mon crapaud

couverture de l'album Ce n'est pas grave mon crapaud

Éditeur : Les éditions des Elephants

Scénario : Soyung LeeDessin : Soyung Lee

Prix : 15.00€

  • ZOO
    note Zoo2.5

    Scénario

    2.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Ce n'est pas grave mon crapaud

Il était une fois deux crapauds qui étaient très bons amis. Pourtant, ils étaient très différents : Crapaud blanc était joyeux et sociable, quand Crapaud rouge était solitaire et casanier. Il n’appréciait pas que Crapaud blanc lui parle de ses nombreux amis, qu’il semblait préférer à lui. Un jour, la situation s’envenime tant que Crapaud rouge lance une pierre à Crapaud blanc en hurlant : « Va-t’en ! ». Alors que Crapaud blanc, blessé, est emmené à l’hôpital, Crapaud rouge est rongé par la culpabilité… Rares sont les albums pour les petits qui racontent avec tant de tact cet amour exclusif, qui peut pousser à franchir la ligne rouge, et la culpabilité qui s’en suit. Crapaud rouge pourra-t-il être pardonné et se pardonner à lui-même ?


La critique ZOO sur l'album Ce n'est pas grave mon crapaud

Ce n’est pas grave mon crapaud, vraiment ? Soyung Lee nous livre un album sur la jalousie et la colère qui peut en découler, allant quelquefois jusqu’à nous faire commettre des actes irréparables.

Crapaud blanc et Crapaud rouge sont les meilleurs amis du monde malgré leurs différences. Crapaud blanc aime avoir plein d’amis, Crapaud rouge est jaloux et n’aime pas partager son meilleur copain. Mais un jour, lors d’une dispute, Crapaud rouge commet l’irréparable. Dès lors, la culpabilité l’envahit et le ronge un peu plus chaque jour. Réussira-t-il à se faire pardonner, et à se pardonner soi-même?

L’autrice aborde avec des mots simples et justes un sujet rarement présent en littérature jeunesse : la culpabilité et le fait de réussir à se pardonner à soi-même. Le lecteur suit le parcours de Crapaud rouge, depuis sa jalousie grandissante et son désir de possession, jusqu’à cet acte irréparable, puis assiste à la honte, la peur, la culpabilité et le regret qui s’installent.

Ce n'est pas grave mon crapaud

Ce n'est pas grave mon crapaud
© Les éditions des éléphants, éditions 2021


On se pose néanmoins des questions quant à la légitimité du pardon, suite à cet acte d’une grande violence (un caillou envoyé en pleine figure entrainant un séjour à l’hôpital) commis sous le coup d’une colère engendrée par la jalousie. Le récit peut en effet nous évoquer les violences conjugales. Les sentiments de culpabilité et de jalousie auraient pu être ainsi abordés sous le prisme d’un acte moins fort, peut être sous l’angle d’une dispute plus anodine, plus enfantine.

Grâce à des animaux très expressifs, l’autrice retranscrit parfaitement les sentiments de chacun. Les doubles pages centrales se passent de texte pour décrire ce moment où tout bascule et échappe au contrôle des protagonistes. Les décors sont magnifiques, à la fois doux et forts. Quant à la mise en page oscillant entre album traditionnel et planches de bd, elle en fait une lecture vivante.

Un album intéressant mais maladroit qui ouvrira le débat mais qui nécessite impérativement la médiation d’un adulte.

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