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Kristina, la reine-garçon

couverture de l'album Kristina, la reine-garçon

Éditeur : Futuropolis

Scénario : Balthazar, Jean-Luc CornetteAuteur adapté :

Collection : Albums

Genres : Historique

Prix : 16.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
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Le synopsis de l'album Kristina, la reine-garçon

Kristina, reine de Suède, fascine par sa modernité. Souveraine énigmatique, femme assoiffée de connaissances, fine politicienne, flamboyante et imprévisible, garçonne et féministe bien avant l’heure, elle a bouleversé tout le Nord de l’Europe au milieu du XVIIe siècle !

Le 20 décembre 1650 à Stockholm, Kristina, qui règne déjà sur la Suède depuis le décès de son père quand elle avait 7 ans, est couronnée roi à 24 ans. Kristina, aussi laide que séduisante, plus mâle que ses hommes de guerre, plus politique que ses diplomates, plus érudite que ses savants, fait venir dans son royaume le philosophe français René Descartes afin qu’il lui enseigne le mécanisme des passions qui habitent l’âme et le corps humains.
Tiraillée entre le masculin et le féminin, entre foi et savoir, entre la rigueur de Luther et les splendeurs du catholicisme, entre son amour pour une femme, la comtesse Ebba Sparre qui est aussi sa...

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Portrait d'un être libre

Jean-Luc Cornette et Flore Balthazar s’attachent au règne (1632-1654) de Kristina de Suède, devenue reine alors qu’elle aspirait à autre chose. Ils livrent un beau et impressionnant portrait de femme libre.

À la mort de son père, roi de Suède, Kristina hérite de son trône, mais elle est couronnée bien plus tard, à l’âge de vingt-quatre ans. Il est attendu qu’elle se marie et donne vie à un héritier. Curieuse et cultivée, ouverte aux pensées les plus progressistes de son temps, elle souhaite disposer comme elle l’entend de sa vie et de son corps, quitte à partir de la luthérienne Suède pour rejoindre Rome la catholique.

L'art et la manière 

Kristina, la reine-garçon

Kristina, la reine-garçon © Futuropolis, éditions 2022

Comme à l’accoutumée, le scénario de Jean-Luc Cornette est particulièrement bien construit et il convoque une écriture fine, subtile et puissante. Quant au dessin de Flore Balthazar, il peut d’abord paraître un peu trop sage, voire quelque peu figé et il est possible d’imaginer que la dessinatrice n’est pas des plus à l’aise avec cet univers historique. Cette impression disparaît totalement au fil des pages : le dessin semble correspondre au monde au centre du récit dans lequel les attitudes convenues dissimulent les desseins les plus funestes. Il véhicule même une certaine étrangeté.

De la même façon, le recours fréquent à des couleurs moins prononcées pour les décors que pour les personnages – mettant donc moins en valeur les premiers – suggère l’origine théâtrale du texte, les auteurs s’inspirant de la pièce Christine, la reine-garçon de Michel Marc Bouchard. Les partis pris graphiques constituent ainsi en quelque sorte un écho à ce qu’effectue Kristina : jouer son rôle, puis en modifier petit à petit les contours pour, au final, présenter ses véritables visages et désirs. 

Kristina, la reine-garçon

Kristina, la reine-garçon © Futuropolis, éditions 2022

Kristina - La reine-garçon est un très beau portrait d’une femme qui a su dire non et a préféré abdiquer plutôt que de se soumettre aux choix admis et imposés par les convenances. Ainsi, cet album surprend et bouscule davantage qu’il n’y paraît.

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