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Le fils du chien

couverture de l'album Le fils du chien

Éditeur : marabulles

Scénario : Deloupy, Céline Théraulaz

Prix : 17.95€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    3.5

    Dessin

    2.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

La critique ZOO sur l'album Le fils du chien

Un homme fuit face aux obstacles que sa vie lui réserve à l’approche de la cinquantaine. Une comédie de mœurs faisant penser à ce que peut donner le cinéma français en la matière. Relations aux femmes, aux parents... Une histoire bien vue.

Théo semble paumé. En vacances sur l’Ile de Ré avec sa femme et ses trois enfants, il doit affronter Sarah, sa jeune maîtresse, qui vient le relancer alors qu’il a essayé de rompre avec elle. Et il doit faire face à son père biologique, qui se manifeste pour la première fois depuis sa naissance. Il découvre que sa mère, décédée récemment, avait eu une liaison extraconjugale. Il redécouvre. Un souvenir d’enfance remonte à la surface : il avait surpris sa mère au lit avec un inconnu.

Mais que faire de ce père qui lui semble plus encombrant qu’autre chose ? Et comment gérer à la fois  sa maîtresse et sa femme ? Théo choisit ce qu’il sait le mieux faire : fuir les problèmes. Mais ce n’est pas si simple...

Nous connaissons Zac Deloupy en tant que dessinateur de BD telles L’Introuvable ou Faussaires. Ici, il est uniquement au scénario, ayant confié le dessin à Céline Theraulaz. Deloupy apporte un peu d’humour via deux personnages invisibles (mais bien repérables par le lecteur) ayant l’apparence de Théo, sortes de consciences un peu cyniques, commentant ses faits et gestes.

Le fils du chien

Le fils du chien © Marabulles, éditions 2022

Théo donne l’impression de passer son temps à faire des mauvais choix. Il peut donc sembler énervant, mais il suscite aussi une certaine empathie. Deloupy a la cinquantaine et si ce récit n’a sans doute rien d’autobiographique, il est symptomatique de ce que beaucoup d’hommes vivent, hésitant entre le confort sucré de la famille et le piment de l’aventure, devant gérer la disparition de leurs parents voire découvrir à leur sujet ce qu’ils auraient préféré ne pas savoir.

Céline Theraulaz tient plutôt bien le propos graphiquement, avec un style de dessin rapide, mais campant bien les personnages et dressant bien les décors de l’île, chaque fois que nécessaire.

Un récit alerte qui serait presque banal s’il ne concentrait pas les situations et les émotions.  Un certain parfum d’authenticité qui se déguste avec plaisir.

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