Vincent Turhan adapte avec talent le bouleversant récit de Richard Wagamese. C’est une totale réussite et déjà un album marquant de ce début d’année.
Difficile de ne pas se sentir pris par l’émotion au moment de refermer Les Étoiles s’éteignent à l’aube. Ceux qui connaissaient le roman de Richard Wagamese y verront une mise en image pour le moins somptueuse apportant encore un peu plus de poids au récit, signe que cette adaptation est plus que réussie.
Démission du rôle de père
Franklin Starlight est un jeune garçon appelé au chevet de son père, Eldon, qui sent sa fin proche. Lorsqu’il arrive, il découvre un homme rongé par l’alcool qui lui demande de l’accompagner jusqu’à la montagne pour y être enterré comme un guerrier. Durant ce rude voyage, le fils va découvrir un autre homme que celui qui n’a jamais daigné l’élever.

Les étoiles s'éteignent à l'aube
© Sarbacane, éditions 2022
La transmission du passé
En traversant la Colombie-Britannique, Eldon raconte à Franklin aussi bien les moments sombres de sa vie que les périodes de joie et d’espoir. Il lui parle aussi des sacrifices qu’il a concédés au nom de l’amour. Il fait ainsi découvrir à son fils un monde qui lui était inconnu, une histoire qu’il n’avait jamais entendue.
Une adaptation réussie
On est saisi tant par la beauté du récit que par celle des images. Vincent Turhan réussit un cocktail gagnant pour une (re)lecture qui ne peut laisser indifférent. Si Richard Wagamese avait signé un roman de tout premier plan, Vincent Turhan nous offre là une bande dessinée qui va rester dans les mémoires.

Les étoiles s'éteignent à l'aube
© Sarbacane, éditions 2022
On enchaîne les planches plus belles les unes que les autres avec une seule envie, celle de les relire une fois l’album terminé afin de retrouver ces personnages bouleversants et leur quête. On devrait entendre parler des étoiles qui s’éteignent à l’aube cette année, bravo !