ZOO

Gabriel

couverture de l'album Gabriel

Éditeur : Des ronds dans l'O

Scénario : Emmanuel TempsDessin : Emmanuel Temps

Prix : 24.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Gabriel

Le sujet de cet album porte sur la maladie psychiatrique, taboue encore aujourd'hui. Les malades atteints de maladies psychiatriques sont bien souvent isolés, voire inécoutés et rejetés. L'intention de l'auteur est de regarder de plus près la vie d'une personne souffrant de schizophrénie et de pointer du doigt les disfonctionnements au niveau des soins et de la prise en charge. Il parle également de la détresse des proches.


La critique ZOO sur l'album Gabriel

Les derniers mois de Gabriel, un jeune étudiant et peintre atteint de schizophrénie.

Écrit et dessiné par Emmanuel Temps, voici le récit de la maladie psychique de son grand-frère Gabriel, des effets qu’elle a eu sur lui, et de l’accompagnement de sa famille dans son combat.

Le trait en noir et blanc du dessinateur, par ailleurs storyboarder dans le cinéma d’animation, est simple et très lisible, ce qui rend l’album d’un abord facile.

L’histoire est traitée avec une grande pudeur, parfaitement justifiée et compréhensible, mais qui donne aussi à l’ensemble un côté « traitement en demi-teintes ». On sent un album important, qu’il était nécessaire pour Emmanuel Temps de mener à bien. Un livre sur lequel l’auteur a dû énormément s’investir, d’autant plus qu’il suit les traces de son grand-frère, étudiant aux beaux arts et excellent peintre – bonne idée, au passage, d’avoir réservé les couleurs pour les tableaux de Gabriel, qui témoignent d’un grand talent. Et la différence d’âge entre les deux, ainsi que la vie d’étudiant et de patient hospitalisé de Gabriel, font qu’Emmanuel ne sait sans doute pas tous les détails de ce qu’a traversé son frère disparu.

Gabriel

Gabriel
© Des ronds dans l'o, 2022

Pour autant, on aurait aimé, de notre côté, un graphisme un peu plus fouillé, notamment pour les expressions faciales, ainsi qu’un peu plus de densité, de profondeur dans le récit. Et l’utilisation répétée d’un effet de zoom qui épaissit le trait pour traduire certains troubles de Gabriel est un peu inefficace.

Gabriel n’en demeure pas moins un livre sensible et une belle lecture, qui retranscrit très bien le séisme qu’a dû être, pour sa famille et son entourage, sa disparition prématurée.

Selon la proximité que l’on a de ce genre de maladies psychiques, il peut être un témoignage sincère et important, ou bien un livre que l’on aurait aimé pouvoir aimer encore plus.

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