ZOO

Les dames de Kimoto

couverture de l'album Les dames de Kimoto

Éditeur : Sarbacane

Scénario : Sawako Ariyoshi, Cyril BoninDessin : Cyril BoninTraducteur : Yoko Sim

Genres : Roman Graphique

Prix : 19.90€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs4.0
    1 note pour 0 critique

Le synopsis de l'album Les dames de Kimoto

Un chef d’oeuvre de la littérature japonaise plein de paradoxes : à la fois beau et cruel, sombre et lumineux, doux et amer ! « Le mont Kudo était encore voilé par les brumes matinales de ce début de printemps. La main serrée dans celle de sa grand-mère, Hana franchissait les dernières marches de pierre menant au temple Jison. L’étreinte de la main autour de la sienne lui rappelait que, maintenant qu’elle allait être admise comme bru dans une nouvelle famille, elle cesserait d’appartenir à celle où elle avait vécu les vingt années de son existence. » À travers le récit des amours, des passions et des drames vécus par trois femmes de générations différentes, Les dames de Kimoto dresse un tableau subtil et saisissant de la condition féminine au Japon depuis la fin du XIXe siècle.


La femme japonaise n'est pas une femme soumise

Cyril Bonin surprend ici en allant à la rencontre du Japon de la première moitié du XXe siècle et de la place des femmes au sein de cette société.

Cet auteur est un artiste que l’on retrouve désormais chez de nombreux éditeurs. Les années lui ont permis de développer un style graphique parfaitement identifiable, associé à des univers très différents.

On ne naît pas japonaise, on le devient

Toyono, Hana, Fumio, Hanako. Quatre générations de femmes, de la guerre russo-japonaise aux Trente Glorieuses. Quatre époques, quatre façons de vivre son statut de femme, entre tradition et évolutions naturelles de la société. Une lignée dont chaque branche pourrait bien avoir des leçons à apprendre de la précédente… et à donner à la suivante.

Les dames de Kimoto

Les dames de Kimoto © Sarbacane, 2022

Cyril Bonin a fait le choix d’adapter un roman de Sawako Ariyoshi, qualifiée par certains de véritable « Simone de Beauvoir japonaise ». Les Dames de Kimoto est une œuvre nourrie de son histoire personnelle, le personnage d’Hanako possédant de nombreux traits communs avec elle. Une œuvre qui met l’accent sur le poids du patriarcat au Japon, mais aussi sur la capacité des femmes à agir pour la conquête de leurs droits.

Le regard d'un homme blanc 

C’est donc un Français qui a souhaité offrir un nouveau souffle à l’œuvre de Sawako Ariyoshi. S’il a pu prendre cette place, c’est grâce à la qualité d’écriture des personnages originaux. Écrits avec nuances, hommes comme femmes, ils permettent au bédéaste d’apporter sa contribution à la cause féministe. Il reprend les mots d’une femme sans se les réapproprier. Juste en partageant avec le lecteur la pertinence et la puissance qu’il y a lui-même trouvée. 

La pudeur du trait 

Dès la couverture, cela apparaît comme une évidence : le dessin de Cyril Bonin était fait pour mettre en scène ces femmes japonaises. Depuis de nombreuses années, il y a une sensibilité dans son dessin, une délicatesse dans ses portraits de femmes, qui appelaient à un tel univers. Il y a autant de forces et de faiblesses dans ses interprétations, qu’il y en avait dans les personnages d’Ariyoshi. Bonin, c’est aussi une économie de traits dans les visages, qui contraste avec la précision de ses décors.

Les Dames de Kimoto s’avère donc une belle façon de découvrir ou redécouvrir une autrice japonaise qui ne craint pas de regarder en face ses semblables dans toute leur complexité. 


L'actualité autour de l'album Les dames de Kimoto

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants