Léo, 26 ans, a passé son enfance dans un foyer d'accueil à Bruxelles. Il travaille maintenant dans une station-service situé à quelques kilomètres de la capitale. Il fait ce travail depuis qu'il a quitté le foyer à l'âge de 18 ans. Il vit avec Souade, sa copine, qui travaille dans les assurances et qui vient d'obtenir une promotion qui lui permettrait de partir travailler dans le sud de la France. Mais Léo n'a ni l'envie ni le courage de quitter sa ville, son appartement et son travail. La situation devient de plus en plus tendue au sein du couple et Léo voit son quotidien se désagréger doucement. Sa rencontre avec une famille Rom, installée dans un camp à côté de l'aire d'autoroute où il travaille, va le pousser à avancer. Le premier roman graphique de Victor Pellet, lauréat du Prix Raymond Leblanc de la jeune création pour ce projet. Un récit auquel le travail au crayon et le sens du cadrage de l'auteur apportent une grande douceur et une grande lisibilité.
La promotion
Éditeur : Futuropolis
Scénario : Pellet VictorDessin : Pellet Victor
Collection : Albums
Prix : 20.00€
- ZOO
3.0Scénario
2.0Dessin
3.0
- Lecteurs
0 critique
Le synopsis de l'album La promotion
La critique ZOO sur l'album La promotion
Léo, jeune homme qui végète dans une activité d’employé de station-service, bien loin de son diplôme d’architecture, va voir sa vie bousculée car sa compagne, Souade, obtient une promotion qui ne se refuse pas ! Mais, qui suppose un changement de lieu de vie...
Premier roman graphique de Victor Pellet, La promotion n’est pas un livre si facile d’accès. Derrière la simplicité et la grande lisibilité du livre, son auteur a choisi délibérément de traiter son histoire avec quelques parti-pris assez radicaux, qui ne seront pas forcément du goût de tout le monde.
Auréolé du prix Raymond Leblanc, La promotion est une oeuvre que l’on peut qualifier d’exigeante parce qu’elle demande une implication totale de son lectorat.
Ici, rien n’est facilité. Les personnages n’ont très souvent pas de traits de visage. Les dialogues sont souvent réduits au strict minimum. Et les scènes de début d’album, montrant Léo petit, recueilli dans un centre où on l’a placé suite au décès de sa mère, ne sont guère développées. Sa passion pour l’architecture ne nous semble, elle aussi, qu’à peine effleurée. Enfin, son couple avec Souade est plus esquissé qu’explicité.
C’est donc au lecteur attentif de remplit tous ces blancs de narration issus d’une démarche délibérée de l’auteur. Ce qui peut légitimement dérouter.
La promotion
© Futuropolis, 2022
Par contre, quand Léo découvre une famille rom dans un campement non loin de l’aire d’autoroute où il vit sa petite vie d’employé, Victor Pellet montre bien l’abîme de langage entre des humains qui pourtant peuvent se comprendre autrement qu’à travers la parole. Cette partie-là me semble plus judicieusement traitée, et elle imprime au livre une belle force.
La promotion est un livre pour un lectorat velléitaire, qui n’aime pas qu’on le guide trop et préfère quand les personnages et les situations « respirent un peu ».
Son charme principal vient justement des choses évoquées avec précaution, ce qui peut lui donner un côté presque « ascétique », qui ne ravira ni les amateurices de « souffle », ni celles et ceux qui ont besoin d’une histoire bien charpentée ; tel un squelette de narration parfois sujet à de beaux mouvements.
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