Contes merveilleux du printemps

Et si les fantômes ne disparaissaient pas vraiment, s’ils restaient parfois auprès des vivants pour les accompagner, les conseiller voire même leur déclarer leur flamme… 

En Chine comme dans d’autres cultures de par le monde, le culte des défunts est important et donne souvent lieu à d’étranges histoires qui tentent d’expliquer, hiérarchiser ou juste codifier cet entre monde et ses habitants.

Dans les quatre chapitres mis en scène dans ce manhua, les héroïnes cohabitent avec les fantômes de leurs proches qu’elles peuvent voir. Toutefois, il est bien plus question de spectres qui s’attachent à une personne aimée, ce qui peut expliquer le lien de chaque intrigue. Mais il n’est pas question d’horreur, de monstres mythologiques, ni de grandes leçons sur la vie et l’après-vie, les récits sont doux et subtils, sur la relation qui se construit entre un esprit et le vivant auquel il est attaché, des raisons pour lesquelles ils restent là, de leurs sentiments réciproques.

AMOURS SPIRITUELS

 Bien sûr, le cadre peut être parfois déstabilisant. Après tout on nous parle de mariage entre vivant et esprit, par exemple, mais l’écriture rend vraiment ces femmes attachantes. On les voit se rapprocher, s’aimer, évoquer des souvenirs, les détails d’une vie qui s’est par - fois brisée, mais s’est finalement transformée en nouveau départ. Dans ces contes merveilleux, la mort n’est plus réellement une fin, c’est une porte entrouverte vers l’après. Qu’elles s’appellent Yingzi, Hezhou, Yansheng ou Mirong, cette expérience sera plutôt un début !

Un agréable volume, servi par un graphisme tout en finesse, très beau. Une excellente surprise !