ZOO

Aïda

couverture de l'album Aïda

Éditeur : Ankama

Scénario : Maric, Sergio GerasiDessin : Pierre Frisano, Sergio GerasiColoriste : Marie-Paule Alluard, Valeria BreviglieroTraducteur : Hélène Dauniol-Remaud

Genres : Récit de vie

Prix : 18.90€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Aïda

Si Aïda aime photographier le monde et le façonner avec son imagination, elle le comprend de moins en moins. Sa mère, présentatrice télé workaholic, la voit s'éloigner tout en restant impuissante. Quant à ses deux meilleurs amis, Tancrède et Ludo, ils passent leur temps enfermés à consommer des séries télévisées ou à entretenir des rapports virtuels. Cela désespère Aïda qui donnerait tout pour goûter à une vraie relation humaine. Une nuit, alors qu'elle promène seule son chien dans les rues d'un Milan aux allures post-apocalyptiques, elle fait la connaissance des "virus" , un groupe d'artistes non-conformistes connus des médias pour leurs happening subversifs dans la ville... Séduite par leur attitude rebelle, Aïda va tout mettre en oeuvre pour s'intégrer à leur communauté. Et si ce virus artistique était le "bon" ? Celui qui permettra à Aïda de ressentir enfin une vibration dans sa vie et secouer ceux qui l'entourent.


Trouver sa voie

Sergio Gerasi livre une chronique sociale mordante dans laquelle une jeune femme voit sa vie transformée par la rencontre avec un groupe d’artistes urbains. Passionnant.

Aïda est une jeune Italienne perdue dans sa vie. Entre ses deux meilleurs amis enfermés dans leur ennui et sa mère présentatrice d’un journal télévisé totalement autocentrée, elle étouffe. Jusqu’au jour où elle croise par hasard la route des membres du Virus, un groupe qui effectue dans Milan des performances volontiers provocatrices, menant ainsi une « guérilla artistique » urbaine. Son existence en est bouleversée.

Allier inventivité et rigueur 

Dès le début, ton, propos et actions sont sarcastiques. Tout contribue à développer un univers surprenant dont le maître-mot semble être l’énergie. Ici, ça va vite, au risque parfois de la présence de quelques maladresses visuelles, mais celles-ci, bien loin de paraître problématiques, contribuent pleinement – si, si ! – au charme de cet album.

Aïda

Aïda © Ankama, 2022

Comme ses personnages principaux, Sergio Gerasi fonce et ça fait du bien. Cela ne l’empêche guère de livrer un récit fouillé et bien construit. Coexistent ainsi dynamisme, rigueur et inventivité. Le dessin va comme un gant à cet univers : le trait est nerveux, les couleurs sont vives et parfois criardes, les cadrages fréquemment singuliers… Cette chronique sociale flirte avec le thriller, voire avec l’univers des superhéros – les membres du Virus paraissent voler – et tient finalement du récit initiatique.

Sous ses allures décalées, Aïda pointe avec précision comment la société – italienne, mais le propos la dépasse largement – se referme de plus en plus sur elle-même, soulignant que c’est à sa marge que l’ouverture continue de s’effectuer. En croisant certains membres de cette marge, l’héroïne change de parcours, de souffle et d’existence. L’auteur montre aussi le pouvoir subversif de l’art, sans éluder sa possible récupération. Et si la fin fait craindre un retour dans le rang, heureusement, il n’en est rien.

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