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Lady Jane

couverture de l'album Lady Jane

Éditeur : Futuropolis

Scénario : Michel ConstantDessin : Michel Constant

Collection : Albums

Prix : 15.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Lady Jane

A Kingsdown, petite station balnéaire anglaise, Jane, 44 ans, tient une boutique de gaufres. Les meilleures de la région. Elle vit seule, se tient à l'écart des autres et fréquente de temps à autre le pub de Donald et Béa avec qui elle troque ses gaufres contre quelques verres. Un été, elle prend Emma, la fille de Béa, comme apprentie. Entre les deux femmes un lien va se tisser, petit à petit, malgré la différence d'âge. Pourtant, Emma va comprendre qu'il y a dans le passé de Jane un secret qui l'empêche de vivre au présent. Car Jane, à l'âge d'Emma, a eu un bébé. Elle vivait avec son oncle, tatoueur à Londres, ses parents sont morts quand elle était enfant. Fille-mère, élevant seule son enfant dans un environnement jugé insalubre, elle va voir son bébé lui être enlevé par les services sociaux. Un récit basé sur la loi Children Act, votée en 1989, sur la protection de l'enfance et ses dérives. Michel Constant alterne comédie et scènes...

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La critique ZOO sur l'album Lady Jane

Une BD qui claque comme un film de Ken Loach, fleurant bon l’Angleterre des années 80 comme celle d’aujourd’hui, avec cette histoire de deux femmes n’ayant pas une vie facile mais qui vont s’apprivoiser mutuellement. Rugueux et bon.

Fin des années 80 : du bon rock et le thatchérisme. Jane, qui a trop bu lors d’une soirée en boîte, se retrouve enceinte. Milieu des années 2010, Jane est une quadra qui survit en vendant ses (excellentes) gaufres. Que s’est-il passé entretemps ? Nous allons l’apprendre au fil de flash-backs entrelardant le récit sur la manière dont Jane va prendre soin d’Emma, 17 ans, au caractère instable, vivant entre ses amis du collège et le pub familial. Emma a de plus une mère atteinte du syndrome Gilles de la Tourette (le symptôme est ici d’insulter pour un rien son entourage).

Michel et Béa Constant ont écrit à quatre mains ce scénario centré sur l’étape charnière de la fin de la vie de college girl d’Emma. Jane la prend sous son aile protectrice et lui apprend à faire les gaufres vendues depuis son camion. Emma est fragile et le moindre faux pas la fait se replier sur elle-même. Les auteurs ont su rendre touchante les liens naissants entre ces deux femmes qu’une génération sépare mais qui ont l’air aussi jeunes l’une que l’autre. Emma va peu à peu s’épanouir, grâce également à sa copine Betty et au beau Jack.

Mais Jane a aussi sa fragilité, son passé, et les pièces du puzzle s’assemblent peu à peu sous nos yeux, pour comprendre ce qui lui est arrivé 27 ans plus tôt. Emotion, humour, un peu de mystère, parfois du drame, un brin de romance... La recette fonctionne !

Lady Jane

Lady Jane
© Futuropolis, 2022

Le dessin semi-réaliste de Michel Constant ne ressemble qu’à lui et colle parfaitement à l’ambiance. Les garçons ont ces coupes de cheveux inimitables que seule l’Angleterre sait rendre sexy. Le petit port de Kingsdown, sous son crayon, respire les embruns, le fish and chips, la bière... et les gaufres de Jane. Les couleurs de Béa Constant sont inspirées, tout particulièrement lors des séquences dans les 80’s.

Il ne manque que la bande-son. Facile, il suffit de mettre du rock anglais et relecture ! Le dessin comme le texte des Constant le valent bien !

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