ZOO

Mega T.1

couverture de l'album Mega T.1

Éditeur : iLatina Editions

Scénario : Salvador SanzTraducteur : Thomas Dassance

Collection : Grandes autores

Genres : Fantastique

Prix : 22.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Mega T.1

Un gigantesque monstre appelé La Salamandre est sorti des glaces du pôle sud et s'est attaqué à la ville de Montevideo, en Uruguay. Les armées de différents pays essaient de stopper sa marche destructrice. Personne ne sait d'où il vient... Personne ? La disparition d'un bateau de chercheurs et d'archéologues pourrait être la clé de l'apparition de ce monstre. Elle pourrait aussi être la raison de l'apparition d'une autre créature gigantesque qui vient stopper La Salamandre pour sauver les hommes. A moins que l'enjeu de cette bataille n'excède complètement la Terre et ses habitants ? Un récit dans la veine des Kaijus japonais revisité par l'un des auteurs sud-américains les plus vendus en Argentine et au Brésil. Une série publiée aux Etats-Unis où elle a su rapidement trouver un large public.


La critique ZOO sur l'album Mega T.1

Découvert en France avec le magnifique album Vertiges Nocturnes, sorti en 2019, le jeune auteur Salvador Sanz revient ici avec une nouvelle série qui impressionne dès les premières pages. Au programme de Mega, des combats de créatures géantes sur les côtes uruguayennes, à grand renfort d’explosions, de fumée, de cités en ruines… Attention les yeux.

En scène introductive, on surprend un mystérieux jeune homme, nommé Felipe, qui confectionne un gâteau dont les contours figurent l’Antarctique. À l’aide d’un étrange couteau, il trace un sillon dans la crème, sillon qui se transforme en une énorme crevasse gravée sur le continent de glace. Des profondeurs se révèle alors une sorte de prison d’où s’échappe une gigantesque créature qui se dirige ensuite progressivement vers l’Amérique du Sud, et plus particulièrement vers le Montenegro. Elle s’y installe après avoir tout ravagé, faisant de nombreuses victimes sur son passage, traçant autour d’elle un fossé de lave.

En marge de ce récit, nous rencontrons la petite Tina, qui a tout juste 6 ans. Dans son sommeil, elle retrouve l’esprit de son grand-père, disparu en mer, il y a quelques temps. Il lui explique qu’avec l’aide d’une sorte de corne, qu’il a récupéré lors d’une précédente expédition, elle pourrait, en soufflant dedans, libérer un gardien dont le rôle est d’affronter les créatures qui s’échappent et les vaincre…

Mega - Tome 1

Mega - Tome 1 © iLatina, 2023

Monstre contre monstre

Salvador Sanz travaille avec beaucoup de soin la dynamique de son récit. On peut avoir l’impression, au départ, d’avancer un peu à l’aveugle, toutefois, rapidement, il donne tous les éléments nécessaires pour bien comprendre à la fois les enjeux et le rôle de chacun.

Aux commandes de ce captivant triptyque, il reprend, à l'exemple des Kaijus japonais, le concept des monstres géants, aux origines antédiluviennes, qui se réveillent d’un sommeil forcé pour venir reprendre leur place sur notre planète, terrorisant l'humanité en semant la destruction autour d'eux. Seul un être surpuissant peut les vaincre, gardien millénaire qui répond à l’appel pour affronter cette incarnation du mal absolu. Bien sûr, on ne peut que faire le parallèle avec Godzilla qui émerge du fond de sa tanière pour combattre Mothra et toute la clique. Sanz n’essaye pas de s’éloigner du modèle, cependant, il installe des ambiances qui lui sont propres, un vrai travail artistique.

Petit à petit, il pose ses pions, il dose parfaitement ses ambiances, tout en jouant assez habilement avec le côté sensationnaliste de ce type d'histoires. Les scènes d’affrontements sont spectaculaires et vraiment très impressionnantes, sans pour autant malgré tout, venir prendre le dessus sur la profondeur du scénario, ni sur la qualité de la narration.

Un artiste au sommet de son art

Car Salvador Sanz travaille avec précision son storytelling. Tout est extrêmement fluide, presque cinématographique, dans sa façon de cadrer et dans les enchaînements de scènes. Le rythme est parfois lent, on sent bien les masses titanesques qui se déplacent, qui écrasent tout ce qui se présente sur leur passage. On est ébloui par la virtuosité graphique sur chaque planche. Ce sens des détails qui est juste, l’harmonie des couleurs et l’économie des teintes participent à rendre cette lecture très intéressante, presque hypnotique.

La suite se profile très prochainement et les premières planches qui commencent à filtrer démontrent que l’artiste ne fait définitivement pas dans la facilité.


L'actualité autour de l'album Mega T.1

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants