Une jeune Française doit sauver l’humanité du péril extra-terrestre grâce à son pouvoir de modifier à volonté la densité de son corps. Des références au cinéma, aux jeux vidéo et aux comics. Vraiment prenant tout en étant au second degré.
Chloé accompagne son frère à un congrès d’Ufologie aux USA. Mais rien ne va plus quand dans le désert un alien fort laid mais plutôt sympathique expose Chloé à un rayon permettant à cette dernière de changer la densité de son corps. Elle peut donc voler, traverser la matière, se faire plus lourde qu’un vaisseau spatial, etc. Quelle mouche a piqué cet alien ? Il veut aider la Terre à repousser une invasion d’autres aliens (des méchants, eux). Cela dit, notre alien est un sacré égoïste. Vous réaliserez à quel point en découvrant ses motivations profondes dans ce très copieux album.
Chloé Densité est en fait l’édition sous forme d’intégrale d’une histoire initialement parue en trois volumes sous le nom de Density. Un format comics pour une parodie du genre qui est des plus réussies. Le bouquin se dévore et on prend bien du plaisir à suivre les aventures débridées qu’a concoctées Lewis Trondheim. C’est abracadabrant mais on entre pleinement dans le jeu, à part peut-être quand Chloé a du réseau lui permettant de téléphoner en plein désert à quelques centaines de mètres dans les airs ou dans les profondeurs souterraines. Toutefois, l’essentiel est bien sûr ailleurs. L’entrainement de Chloé à ses nouveaux pouvoirs ou les attaques suicidaires de son nerd de frère contre un trafiquant entouré de gardes du corps sont deux exemples de séquences particulièrement réussies.
Chloé densité
© Delcourt, 2022
Bref, les situations et les personnages sont drôles (le frère de Chloé, mais aussi Marco, leur allié de fortune, complotiste, survivaliste et veule, très réussi !). Et Stan et Vince, réunis pour la cause, font preuve de tout leur savoir-faire avec un dessin rapide et dynamique, portant le récit de manière réaliste (tant que faire se peut), mais avec une folle expressivité, en phase avec l’humour second degré de l’exercice. Quant aux couleurs de Julia Pinchuk et Walter, elles jouent leur rôle.
Une lecture qui fait du bien !