Pour son premier album, l’autrice Manon Fargetton, en collaboration avec Guillaume Bianco pour les illustrations, s’empare d’un thème qui parlera à tout un chacun, petit ou grand : les câlins. Elle nous livre l’histoire d’un petit câlin, qui en offrant de la place à qui en a besoin, s’agrandit jusqu’à devenir immense et magique.
Tout débute en effet par un tout petit câlin entre deux enfants. Arrive une copine qui aimerait bien elle aussi faire un gros câlin, puis voilà qu’un troisième arrive, et puis une autre et encore un autre. Et voilà le câlin qui grossit, grandit, s’allonge, s’étire dans le ciel, traverse la ville. Mais jusqu’où va-t-il aller ? Il va chercher un dernier enfant bien sûr, et devinez qui ?
« Mais, en vrai, pourquoi vous le faites, ce très gros câlin ? » demande un enfant. « Parce que ça me fait sourire. Parce que ce matin je n’allais pas bien. Parce que c’est doux. » répondent les autres. Finalement, toutes les raisons sont bonnes pour faire un câlin ! L’histoire est mignonne et délivre un message doux et enveloppant, bref tout ce dont on a besoin en plein de cœur de l’hiver. Simple mais finalement sans grande originalité, Le très grand câlin est un récit tendre qu’on prend néanmoins plaisir à lire. Son rythme crescendo rend la lecture entrainante, vivante et amusante.

Le Très Grand Câlin
©Milan, 2022
Très peu de décors dans cet album, toute l’attention est ainsi portée sur cet amas d’enfants qui s’enlacent. Tous plus craquants les uns que les autres, avec leurs petites bouilles hyper expressives, ces enfants, bientôt rejoints par une foule d’animaux, sont une invitation à la douceur et à la bienveillance. On pourra néanmoins regretter quelques représentations caricaturales de certains enfants (on se posera notamment la question de la présence de grosses lèvres pour représenter des enfants noirs ?).
Le très grand câlin sera une lecture parfaite pour préparer le gros câlin du soir !