ZOO

Dernier week-end de janvier

couverture de l'album Dernier week-end de janvier

Éditeur : Casterman

Scénario : Bastien VivèsDessin : Bastien Vivès

Collection : ALBUMS

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs3.8
    3 notes pour 0 critique

Le synopsis de l'album Dernier week-end de janvier

Denis Choupin, dessinateur reconnu de la série Opération Hitler, arrive à Angoulême pour le traditionnel Festival International de la Bande Dessinée. Entre séances de dédicaces, repas sur le pouce et vieux copains croisés en coup de vent, cette édition ne semble pas vraiment devoir sortir du lot jusqu’à ce qu’il fasse la connaissance de Vanessa, l’épouse d’un collectionneur de BD. Sur les quelques jours du festival, cette rencontre va bouleverser leurs deux vies, jusque-là sans histoire.


La critique ZOO sur l'album Dernier week-end de janvier

Denis Choupin, dessinateur de la série BD à succès Opération Hitler, passe son dernier week-end de janvier au Festival d'Angoulême. Son rythme un peu morose est vite troublé par la femme d'un de ses fans, dont il s'éprend au fil du salon. Une histoire d'amour bouleversante naît entre eux. La dernière BD de Bastien Vivès l'est tout autant, tant dans le récit que dans sa mise en image.

Son scénariste est malade. Denis Choupin, dessinateur de la série BD à succès Opération Hitler, doit donc se fader seul les dédicaces, conférences et autres réjouissances incontournables pour un auteur de sa trempe au Festival d'Angoulême, la Mecque du Neuvième art. Mais au fil de ce salon un peu morose, il fait la connaissance de Vanessa, la femme ORL d'un ingénieur en aéronautique collectionneur de BD et auteur raté.

Très vite, une flamme s'allume entre eux. Denis ne parviendra pas à quitter ce dernier week-end de janvier incontournable pour un auteur de BD reconnu comme lui. Quitte à tromper sa femme. Quitte à louper les fiançailles de son fils. Quitte à égarer ses planches originales dans le train dont il s'enfuit. Quitte à croiser l'amour, et ne pas vouloir laisser Vanessa et leurs sentiments naissants et puissants lui passer sous le nez...

Dernier week-end de janvier

Dernier week-end de janvier
© Casterman, 2022

Bastien Vivès signe ici un de ses meilleurs titres. D'abord, il y a le décor. Le cadre parfaitement maîtrisé par un auteur de BD dont chaque participation au Festival d'Angoulême fait intrinsèquement partie du métier. Ensuite, la rencontre. De celle qui font battre le cœur. Puis les stratagèmes pour éviter le collectionneur de BD trompé dont on sent bien que la flamme pour sa femme s'est quelque peu amenuisée au fil des années. Et enfin, il y a l'Amour avec un grand A, la passion et la naissance d'une nouvelle relation aimante et du champ des possibles qu'elle propose. Sur le plateau d'argent des sentiments.

C'est diablement bien raconté et incroyablement bien dessiné. Depuis que ce prodige de la BD s'est fait connaître, l'eau a coulé sous les ponts et l'encre dans les cases. Bastien Vivès semble ressembler à certains vins : son art se bonifie en vieillissant, derrière la planche à dessin où éclot son style enlevé. Il n'a pas d'équivalent pour dépeindre la naissance du sentiment amoureux. En quelques planches et très peu de texte. On reconnaît ces personnages aux sentiments profonds exprimés en quelques coups de crayons et autant de contrastes dans des niveaux de gris parfaitement maîtrisés. Sacré dernier week-end de janvier.

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