31 août 1997 au matin, dans un pavillon de banlieue, une mère de famille repasse le linge quand la télévision lui apprend la nouvelle : Lady Di est morte cette nuit. Au même moment dans la salle de bain, Lulu, son fils de 8 ans, se tartine la bouche de rouge à lèvre et s'imagine embrasser son petit voisin. De son côté, Cam, en pleine adolescence, cache son petit copain dans sa chambre sous le refrain de la musique du moment. Quant au père, il rentre seulement à la maison, lui n'a pas dormi ici. De l'éveil du désir aux passions fanées, le portrait amoureux de cette famille s'esquisse à travers cette journée ensoleillée qui va changer leur vie...
Toutes les princesses meurent après minuit
Éditeur : Le Lombard
Scénario : Quentin ZuttionDessin : Quentin Zuttion
Prix : 20.50€
- ZOO
5.0Scénario
5.0Dessin
4.0
- Lecteurs
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Le synopsis de l'album Toutes les princesses meurent après minuit
Dis Papa, pourquoi je suis pas un garçon ?
Pour ce nouvel album, Quentin Zuttion a puisé dans ses souvenirs de jeunesse pour traiter la découverte de l’homosexualité chez l’enfant.
Année 1990. C’est l’été et Lady Di vient de mourir. Lulu, 8 ans, joue dans le jardin de sa maison avec son meilleur copain, Yoyo. Yoyo est le prince, Lulu la princesse à sauver, ou la sirène qui sauvera le prince. Et pendant ce temps, sa grande sœur Camille est en amour d’un garçon plus vieux qu’elle. Et leurs parents se déchirent.
Homme des années 1990…
Quentin Zuttion fait partie de cette génération pour qui les questions de genre sont bien moins figées que par le passé. C’est justement au regard de cette vision nouvelle qu’il nous replonge au cœur des années 1990. À une époque où le modèle viril n’était que peu remis en question. Trois personnages incarnent ce rôle : Yoyo, le père de Lulu et le petit-ami de Camille. Individuellement et dans leurs relations, tous trois incarnent une masculinité qui rejette l’homosexualité et traite les femmes par le mépris et la prédation. Pour eux, ce comportement est une évidence, il n’y a pas d’alternative qui ne vous sorte pas de la normalité. C’est ce que l’on attend des hommes. Ce comportement laisse de côté les personnes victimes de cette mentalité.
Toutes les princesses meurent après minuit © Le Lombard, 2022
Moi, si j'étais un homme…
Face à eux, Camille, la mère et Lulu font évidemment les frais de ces postures. On retiendra ici le personnage de Lulu, incarnation de son auteur. Cet enfant n’a pas encore compris qu’il est homosexuel. Il perçoit juste, au début de l’album, qu’il est différent. Les jeux d’enfants sont des jeux de rôle et Lulu n’occupe pas ceux que la société attend. À travers cette journée mise en scène, le personnage va commencer à donner du sens à ses ressentis. Mais il va le faire par la confrontation violente au modèle viril qu’incarnent les autres hommes.
Avec son trait fin et une couleur comme travaillée à la craie grasse, Quentin Zuttion crée une journée hors du temps, une forme de conte initiatique moderne qui pourrait permettre à d’autres enfants de comprendre ce qu’ils ressentent; et aussi aux adultes de se questionner sur ces valeurs sociétales posées comme une évidence.
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