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Coq-Sur-Mer 33

couverture de l'album Coq-Sur-Mer 33

Éditeur : Editions Anspach

Scénario : Baudouin Deville, Rudi MielColoriste : Bérengère Marquebreucq

Genres : Historique

Prix : 15.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Coq-Sur-Mer 33

Lorsque Hitler accède au pouvoir en Allemagne, le 30 janvier 1933, Albert Einstein s'inquiète que ses travaux ne tombent pas entre les mains des nazis. Il se réfugie, avec son épouse et leur entourage, à Coq-sur-Mer, une petite station balnéaire belge. Mais le Reich traque le physicien. Des agents projettent d'enlever Einstein pour le contraindre à reprendre ses recherches à Berlin. Pourquoi l'Allemagne nazie porte un tel intérêt à ses travaux ? Et que cache la soudaine curiosité d'Einstein pour l'univers pictural du peintre expressionniste, James Ensor, qui vit à Ostende ?


La critique ZOO sur l'album Coq-Sur-Mer 33

1933. Albert Einstein s’est réfugié en Belgique pour fuir le nazisme, fait authentique permettant avec un dessin ligne claire à l’ancienne d’évoquer dans cette fiction les perspectives des recherches du savant et sa relation aux arts.

Alors que les publications des éditions Dupuis et Lombard des années 50 à 80 gommaient autant que possible leur « belgitude » pour mieux conquérir le marché français, Coq-sur-Mer 1933 s’inscrit dans une collection des éditions Anspach mettant en valeur la Belgique, son Histoire, son patrimoine architectural et artistique.

1933. Malgré les mesures de rétorsion de plus en plus visibles à l’encontre des Juifs, Albert Einstein renâcle à quitter l’Allemagne. Pourtant sa femme Elsa l’y presse. La situation se détériorant, il s’y résout finalement et le couple s’installe quelques mois à Coq-sur-Mer, sur la côte belge. 
Sur la base de ce séjour authentique, comme le dossier en fin d’album l’atteste, Rudi Miel a contacté un scénario tenant du récit d’espionnage, centré sur la personnalité fantasque d’Einstein. En effet les Nazis voudraient récupérer le savant pour accélérer leurs recherches sur l’atome. La police belge est donc présente, mais veiller sur la sécurité d’un savant qui estime avoir besoin de promenades solitaires sur la plage n’est pas de tout repos.

Coq-sur-mer 1933

Coq-sur-mer 1933 ©Editions Anspach, 2022


Le rythme narratif est assez éthéré, donnant une tonalité pouvant désarçonnant le lecteur. Un peu plus de densité n’aurait pas nui, mais l’histoire a son charme. Le scénario comme le graphisme de Baudouin Deville louchent vers Blake et Mortimer, y compris dans le final humaniste sur lequel nous ne lèverons bien sûr pas le voile ici. A propos du dessin, celui-ci est très référencé mais il rend bien hommage au classicisme de la BD belge d’autrefois. 

La singularité de l’histoire est de s’intéresser aux relations d’Einstein avec la peinture, notamment celle de James Ensor que rencontre Einstein. Loin d’être une simple anecdote, il s’agit ici d’un élément moteur du récit, mais nous n’en dirons pas plus pour ne pas déflorer le suspense. Suite à ce séjour belge, Einstein partira en Angleterre, avant de s’envoler pour l’Amérique. 

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