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Des Lilas à Belleville

couverture de l'album Des Lilas à Belleville

Éditeur : Dargaud

Scénario : Ralph Meyer, Eddy Mitchell

Prix : 19.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Des Lilas à Belleville

Paris, années cinquante. P'tit Claude a 14 ans. Trop grand pour être encore un enfant, trop petit pour être vraiment un adulte. Pour un peu, il serait nostalgique de sa jeunesse... Ce mercredi de septembre, P'tit Claude s'ennuie. Ce sont les vacances, il n'a rien à faire. Il zone dans le Paris populaire, celui de Belleville et de la Place des Fêtes. Il traîne du côté des "fortifs" , là où vivent ceux que la société rejette. Il s'arrête devant les cinémas et les kiosques à journaux, où s'empilent tous ces illustrés qui le font rêver. Un jour, un certain Pépé leur propose, à lui et à son copain Marcel, de "croquer" sur son prochain coup. Rien à craindre, que du pognon facile à gagner, promet Pépé. Avec cet argent, Claude pourra s'offrir un électrophone et un costard. Peut-être même une moto. Et séduire les filles, enfin... On ne présente plus Eddy Mitchell, Claude Moine, de son vrai nom. "Monsieur Eddy" raconte sa jeunesse de titi parisien. Le texte est...

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La critique ZOO sur l'album Des Lilas à Belleville

Aidé des belles illustrations de Ralph Meyer, Eddy Mitchell nous raconte ses 14 ans, quand dans le Belleville de la fin des années 50, sans le sou, il rêvait de grandir, accompagné du cinéma hollywoodien et des BD belges ou américaines.

Le héros de cette nouvelle, adaptée d’un roman d'Eddy Mitchell publié en 1994, s’appelle P’tit Claude. Rappelons que vrai nom du chanteur est Claude Moine. P’tit Claude, comme lui, a grandi dans les quartiers populaires des hauteurs de Belleville, dans les années 50. Autant dire qu’il s’agit d’un récit autobiographique.

Eddy Mitchell rassemble de manière imagée ses souvenirs de jeunesse au service d’une tranche de vie. La vie ouvrière n’était pas rose, et le menu des fins de mois n’était pas forcément alléchant. Mais le cinéma américain rythmait la vie de p’tit Claude, à condition que les places ne soient pas trop chères. Il a 14 ans, aussi les filles l’intéressent. Mais comment en séduire une, sans argent pour frimer ? Fricoter avec des voyous, faire un « coup facile ». P’tit Claude flirte avec la délinquance. Mais ce qui frappe surtout dans ce court récit, c’est la complicité qui le lie à son père, amateur comme lui d’illustrés (Spirou, Tintin, Prince Vaillant...) et de westerns. On pense bien sûr à l’émission La Dernière Séance et à la chanson éponyme.

Des lilas à Belleville

Des lilas à Belleville
©Dargaud, 2022

Cette nostalgie d’une époque non édulcorée pour autant, Ralph Meyer l’illustre joliment d’une vingtaine de dessins, dans un style plus « ligne claire » de celui qu’il utilise en BD.  Selon la pagination, on lit d’abord la description d’Eddy Mitchell avant de découvrir la représentation qu’en a fait Meyer, ou l’inverse. Dans les deux cas, la confrontation avec ce que l’on avait spontanément imaginé en lisant le texte / regardant l’image est intéressante. Quand Eddy Mitchell décrit des dessins vulgaires de foire avec Marylin Monroe et Sofia Loren, Ralph Meyer représente toutefois les actrices de manière fort élégante. Difficile de lutter contre son talent !

Un voyage plaisant mais non complaisant dans le Paris populaire des années 50. Une courte balade qu’on aurait souhaitée un peu plus longue, voire carrément adaptée en bande dessinée.


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