Après le succès de Demain les chats, Pog et Naïs Quin remettent le couvert en adaptant le deuxième volet de la trilogie de Bernard Werber, Sa Majesté des chats. On suit Bastet, Pythagore et leur communauté de chats et d'humains réfugiés sur l'île de la Cité pour échapper à l'invasion des rats. Ils essaient de mettre en place un nouveau mode de communication entre hommes et matous. Tous apprennent l'humour, l'art et l'amour.
Dans ce deuxième opus, on suit avec plaisir le destin de cette bande de minous et leurs amis, qu'ils soient à quatre ou deux pattes. Pog nous immerge dans l'histoire écrite par Werber en se concentrant sur les points essentiels, véritables balises dans l'apocalypse engendrée par les maudits rats. C'est à la fois flippant, plein de douceur et de bienveillance entre chats et humains qui tentent de donner une nouvelle trajectoire à leur existence.
Sa majesté des chats
©Albin Michel, 2022
Le dessin de la Bretonne Naïs Quin s'adapte à merveille à l'univers werberien. Ses félins sont d'une grande expressivité et ses décors montrent à quel point une espèce néfaste peut prendre le pas sur la beauté du monde. On avance dans Sa Majesté des chats en oscillant entre l'envie d'en savoir plus et l'inquiétude de l'issue. Le dessin retranscrit très précisément cette ambiance.
Au fil de l'album, on se laisse prendre au jeu de ces chats qui fonctionnent comme des humains. Et si, la plupart du temps, l'humanité devrait prendre de la graine en observant les autres espèces, on s'aperçoit ici que les animaux ne sont pas toujours exempts des pires défauts humains...