ZOO

Le pire n'est même pas certain

couverture de l'album Le pire n'est même pas certain

Éditeur : Le cherche midi

Scénario : VoutchDessin : Voutch

Genres : Humour

Prix : 23.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes

« J’aurais pu éventuellement vous proposer une opération de la dernière chance le 24. Malheureusement, le 24, je suis à Courchevel. » En une phrase, un médecin condamne sa patiente au profit de son plaisir de la glisse et Voutch condamne l’égoïsme cynique des élites au profit d’une bonne barre de rire.

« A l’issue de cette réunion, le conseil municipal a donc décidé d’apposer dès le début de la saison sur chaque plage de la commune des panneaux « Baignade interdite / radioactivité élevée ». Toutefois, à la demande de l’ensemble des professionnels du tourisme, ces panneaux seront rédigés en vieux bulgare et la tête de mort, jugée un peu trop angoissante pour les touristes, sera remplacée par une jolie rascasse rouge ».

Et Bam ! Voutch, en une case et quelques phrases, fait mouche. Dans la plus pure tradition du dessin de presse, l’auteur n’a besoin que d’une brève légende et d’un dessin bien senti pour nous faire rire et réfléchir. Il met en lumière, avec ironie, cynisme et humour noir, les défauts et les absurdités de notre temps. On rit parce que, finalement, ces situations ne sont pas si loin de la réalité : un guide désabusé de tour-bus au milieu du désert, un dirigeant d’entreprise découvrant avec agacement qu’il faut reporter la réunion du 25 décembre, une femme qui ne croit plus vraiment au coup de foudre…

Le pire n'est même pas certain

Le pire n'est même pas certain
© Editions Le cherche midi, 2022

Voutch c’est aussi un dessin à la silhouette longiligne et au nez (que dis-je au cap) caractéristiques. Un trait qui n’a rien perdu de sa saveur depuis la première édition de Le pire n’est même pas certain en 1999. Cette édition-ci a été redessinée et les dessins n’en sont que plus matures, les décors que davantage travaillés. Voutch a accordé un souci tout particulier à la mise en couleurs à la gouache : puisque son dessin repose sur peu de traits, il faut que les couleurs apportent du relief et des contours.

Cette nouvelle édition n’est pas une simple réédition. Comme le dit Voutch dans l’avant-propos : « […] 23 ans après les faits, j’ai eu envie de rénover cet album. D’en redessiner chaque image avec mes moyens d’aujourd’hui, en conservant quand même l’idée visuelle d’origine. Chemin faisant j’ai aussi supprimé certains dessins qui avaient mal supporté toutes ces années et les ai remplacés par d’autres tirés de mes archives […] jamais publiés en livre ».

Il l’avait déjà fait pour d’autres de ses albums, notamment en 2015 avec Chaque jour est une fête. C’est désormais le cas pour Le pire n’est même pas certain et c’est l’occasion de se le procurer.

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