ZOO

No future

couverture de l'album No future

Éditeur : Delcourt

Scénario : Corbeyran, Jef

Collection : Néopolis

Genres : Aventure, Science-Fiction

Prix : 20.95€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs5.0
    1 note pour 0 critique

Le synopsis de l'album No future

La présidente de la compagnie Stella, leadeur dans le tourisme spatial, recrute Halen Brennan, une mercenaire réputée pour ses méthodes expéditives avec mission de récupérer d'importants documents et d'éliminer l'audacieux voleur. Fidèle aux antiques addictions gagnées à l'école de la rue, la badass se confronte à Jean-Claude Belmondeau, un activiste tout aussi inadapté à ce futur écolo-techno-bobo...


La critique ZOO sur l'album No future

Une BD punk grinçante voire jouissive si l’on est réticent aux tentatives hégémoniques d’une bien-pensance sévissant notamment sur les réseaux sociaux. Une histoire réactionnaire au dernier degré si on la lit au 1er. Drôle !


Dans un futur pas si lointain, la « woke attitude » est devenu non seulement la norme du politiquement correct, mais aussi la loi. Ce qui a le don d’exaspérer Halen Brennan, une mercenaire patentée, et Jean-Claude Belmondeau, un voleur œuvrant pour une mystérieuse organisation clandestine. Deux « alter-réacs » qui aiment fumer, boire de la bière, mater un film avec Alain Delon, manger de la viande ou conduire une R16... et qui en plus sont hétéros. Bref, deux personnes infréquentables dans une société d’extrême-gauche bobo (oui, les deux sont ici compatibles) et matriarcale. 

No future

No future ©Delcourt,2023


Visiblement, Eric Corbeyran avait besoin de se défouler. Le titre No future annonce une affirmation punk, sans prêchi-prêcha : de l’humour avant tout ! On s’amuse à suivre les pérégrinations des deux héros. L’histoire n’est pas follement originale, c’est le traitement au second degré à l’aune des excès du moment qui apporte un vent d’air frais. Corbeyran semble s’être dit : « Imaginons que je sois un ultra-conservateur traumatisé par les tendances actuelles et que je décide d’écrire mon pire cauchemar sous forme de scénario de SF », tout en rejetant lui-même une bien-pensance moralisatrice et normative qui commence à sévir même dans le milieu de la BD. 
Le dessin de Jef a l’étonnante qualité d’être très précis, surtout pour les décors, tout en dégageant une impression foutraque, ce qui colle parfaitement au récit. Il prend plaisir à représenter des villes vertigineuses et grouillantes, entre L’Incal et Transmetropolitan. Certains personnages ont un visage au style caricatural, tel Ghost, dont le physique est le croisement entre un frère Bogdanoff et un Schtroumpf ; ou Ratched Kammer, riche femme d’affaires au visage plus refait qu’une influenceuse beauté d’Instagram. Du caractère et encore du caractère.


A lire en considérant cette histoire pour ce qu’elle est : une déconnade régressive salutaire.


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