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Tous les vivants

couverture de l'album Tous les vivants

Éditeur : Dargaud

Scénario : Roman MuradovDessin : Roman Muradov

Prix : 22.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Tous les vivants

Elle voulait en finir avec la vie, mais arrivée au purgatoire, elle gagne contre son gré le droit de revenir chez elle, bien vivante. Elle découvre que si rien n'a changé ? sa vie morne et monotone, sa profonde solitude ? elle voit désormais autour d'elle tous les fantômes des gens morts, à commencer par le sien, à elle, de fantôme. Et la jeune femme de découvrir que cohabiter avec son fantôme a des avantages, et pas tant d ? inconvénients que ça...


Mon fantôme bien-aimé

Une jeune femme fraichement sauvée de la mort par la loterie de l’au-delà retourne dans son petit appartement. Alors qu’elle voulait mourir, la voici condamnée à vivre… avec son fantôme. Un petit bijou graphique qui fait réfléchir au sens de la vie et à celui de la mort. Une belle découverte.

Ça y est : elle est morte. Après s’être pendue à la barre de son rideau de douche, elle vient enfin de quitter le monde des vivants. A peine arrivée dans l’au-delà, une créature vient à sa rencontre, éclairée par la douce lumière d’un lampion rouge : « Vous n’allez pas pouvoir rester, vous en êtres consciente ? Vous allez repartir en fantôme certainement ». Malgré ses vives protestations – elle n’a pas mis fin à ses jours pour rien ! – elle est propulsée de nouveau sur Terre. Résignée, elle reprend son train-train quotidien, solitaire : aller travailler, faire ses courses, rentrer le soir… Sauf que quelqu’un l’attend chez elle : son fantôme… Commence une drôle de cohabitation.

Roman Muradov écrit cette histoire suite à la mort d’un ami proche. Il parle avec beaucoup de justesse du suicide, de la solitude et de la difficulté de trouver du sens à notre quotidien. La narration, presqu’entièrement muette, est très contemplative et sensorielle. L’œuvre dégage une mélancolie douce-amère. Mais l’histoire se révèle aussi étonnamment drôle, avec de puissants rayons de soleil au milieu du brouillard.

Tous les vivants

Tous les vivants
© Dargaud, 2023

« Tous les jours tu es exactement identique à ce jour-là, et pourtant je t’aime de plus en plus ». L’héroïne vit de mieux en mieux avec elle-même, elle prend soin d’elle, s’aime davantage. Un très beau message sur le fait de se soutenir, car après tout, on reste seul face au reste du monde.

Le travail graphique de Roman Muradov est tout simplement magnifique. Fin, précis, léger, minimaliste et d’une très grande poésie. Il joue avec brio sur les textures, les ombres et les volumes. Son dessin fourmille de bonnes idées et de mises en scène recherchées. Les fantômes emplissent les cases, des tâches de couleurs parsèment les pages, un immeuble longiligne s’élève jusqu’au ciel, des lampadaires baignent de leur halo un trottoir désert…

Le monde des morts est très poétique, entièrement sur fond noir, réhaussé de lumières rouges. Le monde des vivants est déstructuré, aussi vide que peuplé, orné de couleurs passées.

Une réflexion tout en poésie et prouesses graphiques sur le sens de la vie et la beauté d’un monde absurde.

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