ZOO

Toute la beauté du monde

couverture de l'album Toute la beauté du monde

Éditeur : Futuropolis

Scénario : Thomas AzuélosDessin : Thomas Azuélos

Collection : Albums

Genres : Historique

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Toute la beauté du monde

Mars 1939. Cerbère, à la frontière entre la France et l'Espagne. Les trains ne circulent plus. Les transbordeuses - les "orangères" - ne chargent plus les oranges qui pourrissent sur place. Sur la corniche, un hôtel, "le phallus de l'arrogance et de l'argent", est abandonné. Seuls trois hommes hantent les lieux : José de Villalobos, "peintre officiel", cherche la beauté pour sa grande fresque. Il croit l'avoir trouvée chez Montse, une orangère fière et farouche, qui fait passer des armes aux derniers résistants républicains. Carles Bartomeu Altaió a survécu à la défaite de la Catalogne face aux troupes franquistes. Il est épuisé. Walter Bermann est arrivé à l'hôtel tenant serré entre ses mains un manuscrit. Un "antidote à la folie des hommes", dont Staline veut se saisir, à tout prix. Carles donnera la vie en cuisinant, José traquera la beauté avec une ferveur folle, Walter, accro à la morphine, sombrera peu à peu : trop juif, trop allemand, trop...

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La critique ZOO sur l'album Toute la beauté du monde

Une frontière franco-espagnole à l'aube d'un conflit mondial. Une ville et un hôtel abandonné, hors du temps. Une passeuse d'armes pour les résistants républicains espagnols, des Russes aux trousses d'un philosophe pour récupérer un manuscrit, un cuisinier esthète, un peintre haut perché : voilà les protagonistes d'une BD de réflexion sur la guerre, l'humanité, notre raison de vivre. Mémorable.

En 1939, à Cerbère, une ville des Pyrénées orientales à la frontière espagnole. Ce théâtre d'avant-guerre met en scène un cuisinier, une orangère, un philosophe recherché par des Russes pour un de ses manuscrits, un peintre un peu fou et une Républicaine espagnole passeuse d'armes.

La Déferlante, une revue féministe, avait publié en 2021 un récit court de Thomas Azuelos, La révolte des orangères. L'auteur développe ici cette thématique et en tire un récit d'une poésie froide. Où s'arrête la guerre ? Qu'en va-t-il de la beauté du monde ? Quelle place pour l'amour, l'engagement et l'amitié ? Jusqu'où est-on prêt à aller pour défendre son pays ou faire tomber un régime comme celui, sanguinaire, de Franco ? Ce sont autant de questions philosophiques que pose cette bande dessinée déroutante.

Toute la beauté du monde

Toute la beauté du monde
© Futuropolis, 2022

La seule légère ombre noire au tableau, c'est de se retrouver parfois un peu perdu dans ce bouillonnement d'idées et de questionnements. Mais la beauté du trait et les couleurs très haut de gamme de l'auteur l'emportent largement. Que se passe-t-il dans ce vieil et magnifique hôtel abandonné, lieu de convergence de tous ces personnages aux personnalités si particulières ? 

Alors que le monde est en train de chavirer dans le conflit, que de l'autre côté de la frontière se met en place la retirada et que les républicains espagnols sont défaits, c'est dans les yeux de Montse, une femme à la beauté tenace dont la mission est de passer des armes pour les résistants républicains, que l'on avance dans cette histoire aussi sombre que poétique. De celles que l'originalité classe sur l'étagère intemporelle de la mémoire.

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