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Par la force des arbres

couverture de l'album Par la force des arbres

Éditeur : Rue de Sèvres

Scénario : Édouard Cortès, Dominique Mermoux

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.5

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Par la force des arbres

Comment retrouver de l'air quand le quotidien et son rythme infernal nous étouffe ? Edouard Cortès a choisi, pour se libérer du "monde d'en bas" , d'aller vers celui "du haut" : au bord du gouffre, il va quitter femme et enfants pendant plusieurs mois pour vivre dans une cabane de sa propre construction, nichée dans un arbre en pleine forêt. Loin des réseaux sociaux et du tumulte de la société, il trouve une échappatoire dans le silence et la contemplation solitaire, et redécouvre des sensations essentielles au bien-être de chacun. Après avoir retranscrit son histoire en roman, il laisse à Dominique Mermoux le soin d'adapter avec justesse et sensibilité cet étonnant récit de vie.


La critique ZOO sur l'album Par la force des arbres

Un homme en pleine déprime tente de se ressourcer en s’installant dans une cabane nichée dans un chêne au cœur d’une forêt. Une histoire vraie superbement mise en image, agrémentée de jolies anecdotes sur les merveilles de la vie sylvestre.

Voilà un livre semblable à un arbre dont les branches tentent d’aller vers le haut avec plus ou moins de bonheur. Des fulgurances quand il nous parle avec simplicité du petit monde de la forêt : oiseaux, insectes, mammifères, plantes... Didactique sans être pédant, poétique sans emphase. L’émotion est alors palpable. Mais on peut être moins sensible aux quelques envolées lyriques véhiculées par un vocabulaire précieux. Le narrateur n’est pourtant pas un de ces néo-ruraux de salon : Edouard Cortès est un ex-baroudeur-écrivain ayant parcouru le monde, avant de s’installer quelques années comme berger.

Par la force des arbres est l’adaptation en bande dessinée du récit éponyme, une tranche de la propre vie de l’auteur. L’homme peut sembler nombriliste, partant vivre seul trois mois dans une cabane qu’il a construite sur un chêne, au milieu de la forêt périgourdine : il a pourtant une épouse aimante et quatre enfants. Dans un éclair de lucidité, il confie que sa femme est son arbre. En effet, pendant que lui s’apitoie sur son sort et sur le monde qui va à vau l’eau (on a le droit à quelques généralités à ce sujet), elle doit gérer leur famille. Toutefois, c’est elle qui l’a incité à prendre ce temps de recul, Cortès étant dans un état dépressif.

Par la force des arbres

© Rue de Sèvres, 2023

Graphiquement, Dominique Mermoux nous offre un nectar. Sa représentation de la forêt, souvent à l’aquarelle, est de toute beauté. Sa faune et sa flore ne sont pas en reste. Les humains et les animaux sont le plus souvent cernés d’un trait vif. Mais Mermoux s’offre parfois le luxe de nous offrir quelques gros plans saisissants de vie, avec un style (encore) plus réaliste : quand un rouge-gorge ou un chevreuil tourne son regard vers nous, nous sommes frappés par la vie qui émane du dessin.

Pour conclure, le propos est attachant quand il s’ancre dans le réel de la vie sylvestre. Et il a la chance d’être transcendé par le magnifique travail de Mermoux.

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