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Escobar - Une éducation criminelle

couverture de l'album Escobar  - Une éducation criminelle

Éditeur : Soleil

Scénario : Juan Pablo Escobar, Pablo martin Farina, Juan sebastian Marroquin, Alberto MadrigalTraducteur : Florence Weyne Robert

Collection : Hors Collection

Prix : 18.95€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Escobar - Une éducation criminelle

Quand son père gérait son juteux business, qui gérait l'éducation de son jeune fils ? Certains des hommes de mains de Pablo Escobar, bien sûr ! Ses bien nommées "nounous tueuses" ! Autant dire que Juan Pablo fut régulièrement le témoin de situations tendues et sanglantes. Un récit autobiographique inédit à l'humour grinçant et une galerie de personnages hallucinants. Ames sensibles s'abstenir !


7 tueurs pour protéger un enfant

Le fils du trafiquant de drogue Pablo Escobar évoque ses souvenirs d’enfance en Colombie, se focalisant sur un événement lui permettant de nous faire découvrir ses 7 « nounous ». Speed et décoiffant.

Nous sommes dans les années 80. Juan Pablo, 9 ans, ne peut pas avoir la vie des enfants de son âge : fils du célèbre narcotrafiquant Pablo Escobar, il est protégé par des « nounous » bien particulières : des tueurs professionnels qui sont au centre de cette BD. Juan Pablo Escobar devenu architecte, a déjà publié des livres sur son père, mais c'est sa première bande dessinée, co-écrite avec le scénariste argentin Pablo Martin Farina. Le ton est celui de l’humour noir. Il y a quelque chose de surréaliste dans cette histoire qui se structure autour de sept gardes du corps de Juan Pablo, six hommes et une femme, présentés avec leurs qualités et leurs défauts. Tous sont des assassins patentés.

Escobar - Une éducation criminelle

Escobar de Farina, Madrigal © Éditions Soleil, 2023 

Le point de départ : l’un d’entre eux, surnommé « La gâchette », se prend une balle lors d’un jeu avec une arme. Il a l’air mort. Qui a tiré ? L’occasion de découvrir chaque protagoniste via des flashbacks, agrémentés d’anecdotes plus ou moins violentes. Le récit court sur plus de 100 pages dessinées d’un trait relâché par Alberto Madrigal. Le rythme étant rapide, le style graphique est en phase. Si le dessin est au service de l’histoire, avec des trognes bien senties, on peut regretter de ne pas avoir dans certaines séquences des décors plus soignés, afin de mieux nous immerger dans l’ambiance colombienne. Les traitements scénaristique et graphique parfois légers, malgré la violence, risquent de faire perdre au récit une partie de sa force.

Le twist final est bien vu, mais peut-être un poil court, au risque de créer une certaine frustration. Il n’empêche que cette BD, à la tonalité pas si éloignée des Torpedo de Bernet et Abuli, a du bouquet et le parfum de l’authenticité !

Article publié dans le Mag ZOO N°91 Mars-Avril 2023

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