ZOO

Germaine Richier - La femme sculpture

couverture de l'album Germaine Richier  - La femme sculpture

Éditeur : Bayard

Scénario : Laurence Durieu, Olivia Sautreuil, Sandra Tosello

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    5.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Germaine Richier - La femme sculpture

Remise en lumière d'une artiste majeure, immense sculpteur, dernière élève de Bourdelle. Une trajectoire solaire qui traverse tambour battant le XXe siècle, en poussant les limites, en questionnant la nature et le vivant, et qui trouve une résonance toute particulière avec notre époque en quête de racines et d'ensauvagement.


Un album et une exposition

Germaine Richier : la femme qui parlait à ses sculptures, la sculptrice qui a fait évoluer sa représentation de l’être humain en le fusionnant avec les animaux, les végétaux... Une très belle biographie, habitée.

Quel plaisir de lire une biographie aussi attachante ! Loin de la sécheresse de l'érudition historique ou artistique, le parti pris des autrices de privilégier l'univers et l'humanité de la sculptrice est une réussite. L'ouvrage se lit comme un roman qui permet de (re)découvrir Germaine Richier, aujourd'hui un peu oubliée. La scénariste Laurence Durieu, connaît son sujet : petite-nièce de l’artiste, elle s’investit depuis plus de 15 ans dans l’étude de la vie et de l’œuvre de sa grand-tante. Elle a ici choisi de structurer le récit de manière chronologique, nous permettant ainsi de bien nous immerger dans l'histoire et de mieux comprendre les inspirations et les évènements qui ont influé sur l'œuvre de « Maine » (comme ses proches l’appellent). Formée par Antoine Bourdelle dont elle fut la dernière élève, cette femme au fort tempérament a été très vite reconnue de son vivant. Sans être féministe, elle a fait fi de tous les obstacles dans un milieu alors très masculin.

Germaine Richier - La Femme sculpture

Germaine Richier : La Femme sculpture © Bayard Graphic, 2023

Sa discussion avec une sauterelle en début d'ouvrage peut surprendre si on ne connaît pas son œuvre. Mais cette unique incursion dans le fantastique permet d'ancrer l'importance de la communion entre l'Homme et la Nature, qui marqua la seconde partie de la carrière de Germaine. Cette vision globale incluant l’humain, l’animal, le minéral et le végétal peut d'ailleurs faire écho aux préoccupations actuelles de notre société. 

Le style graphique d’Olivia Sautreuil, qui vient de l’illustration jeunesse, entre en résonance avec les sculptures de Germaine Richier : une approche assez brute avec un généreux usage du noir. La BD est d’ailleurs en noir et blanc, à l'exception de quelques pages dans lesquelles la couleur fait irruption (à bon escient), en fin d’ouvrage. Le traitement des personnages est assez simple, d’un trait épais de pinceau.

Exposition Germaine Richier au centre Pompidou (Paris) jusqu’au 12 juin 2023.

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants