ZOO

Cela va de soi

couverture de l'album Cela va de soi

Éditeur : Paquet

Scénario : Serge AnnequinDessin : Serge AnnequinAuteur :

Préface :

Collection : Roman graphique

Genres : Roman Graphique

Prix : 22.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.5

    Dessin

    3.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Cela va de soi

Etudiant en cinéma à Paris, Jules prépare un documentaire sur les films maudits. Ses recherches multiples l'amènent à découvrir deux films : le premier - Coriolan - est une oeuvre méconnue que Jean Cocteau tourna à la fin des années 40 ; le second est une vidéo de surveillance captée dans un ascenseur d'hôtel. Entre le film du cinéaste-poète et la séquence troublante montrant les dernières images d'une jeune femme en détresse, Jules pense avoir trouvé un lien. Tandis qu'il se plonge corps et âme dans le documentaire, son monde se désagrège peu à peu, entraînant la perte de tous ces repères : sa copine Léa, son logement parisien, son meilleur ami...


La critique ZOO sur l'album Cela va de soi

Ce roman graphique entraîne le lecteur avec maestria aux frontières de la folie, en s’intéressant à la quête obsessionnelle d’un étudiant sur les liens entre deux films que plus de 60 ans séparent. Les pouvoirs multiples de l’image.

Jules est un étudiant qui prépare un mémoire tentant de créer un lien entre deux films que tout oppose : Coriolan, un court-métrage muet que personne n'a jamais vu, réalisé à la fin des années 40 par Jean Cocteau, et un film de caméra de surveillance de 2013 qui a fait le buzz sur le Net : on y voit Elisa Lam, une jeune femme bipolaire ayant un comportement étrange dans un ascenseur du Cecil Hotel à Los Angeles ; elle sera retrouvée morte plusieurs jours plus après, dans la réserve d'eau de l’hôtel. Ces images énigmatiques ont généré des millions de vues sur Internet.

Jules fait ses recherches sur la « Zone Grise » de ces deux films liés par le pouvoir des images, par ce que ces dernières ne montrent pas mais qu’on imagine (voire qui pourrait exister dans une réalité autre). Les liens entre Coriolan et la vidéo de l’hôtel se démultiplient par le talent de l’auteur, Serge Annequin, qui bâtit lui aussi des ponts entre les deux films en faisant vivre à son héros une singulière histoire entre rêve hallucinatoire et réalité. Jules est dans une mauvaise passe : rien ne va plus avec sa copine Léa, chez qui il vivait et qui vient de le tromper. Il s'accroche à son projet de mémoire comme à une bouée, mais où vivre à Paris ?

Cela va de soi

Cela va de soi © Éditions Paquet, 2023

Hébergé de manière providentielle dans un théâtre par un ami généreux, mais également en perte de repères, Jules va vivre une expérience qui lui fait se demander s'il n'est pas devenu fou... Il y a un petit côté Boileau-Narcejac (les auteurs, entre autres, du roman Entre les morts dont Hitchcock tira le film Sueurs Froides) dans ce récit. Il est mis en image avec un dessin entretenant l’atmosphère de fausse normalité, aux frontières de l’étrange.

Un roman graphique qui vaut clairement le détour et qui invite à la relecture, pour mieux en apprécier les implications. Il permet aussi de rappeler à ceux qui en douteraient que Paquet n'édite pas seulement des BD sur l'aviation ou l'automobile.

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