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Judee Sill

couverture de l'album Judee Sill

Éditeur : Dupuis

Scénario : Jesùs Alonso Iglesias, Juan Diaz CanalesAuteur : Traducteur : Anne-Marie Ruiz

Collection : Aire Libre

Genres : Polar / Thriller

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Judee Sill

1979. North Hollywood. Deux policiers découvrent une junkie décédée dans son appartement. Une affaire sordide de plus ? Non. Car la victime est une certaine Judee Sill, étoile filante de la Folk qui connut une brève heure de gloire seventies avant de mystérieusement disparaître dans la nuit de l'anonymat... Enfant révoltée, délinquante récidiviste, droguée et prostituée notoire : Judee fut tout cela et pire parfois. Mais elle fut surtout une musicienne touchée par la grâce, dont le timbre et la personnalité marquèrent de leur doux fer ceux qui l'entendirent et la côtoyèrent. C'est ce destin dramatique, romanesque et musical que vous invitent à remonter Juan Díaz Canales (Blacksad, Corto Maltese) et Jesus Alonso Iglesias, au gré d'un scénario rythmé comme une partition, servi par un dessin restituant comme jamais les années 70 et s'autorisant parfois de sidérantes envolées psychédéliques.


La critique ZOO sur l'album Judee Sill

Une biographie qui dégage une vraie émotion, c’est rare. Malgré ou grâce au fait que Judee Sill reste une chanteuse peu connue du grand public, on se passionne pour sa destinée tragique, météorite ayant traversé les années hippies.

Autant la biographie dessinée d'une artiste oubliée que le témoignage d’une époque où la contre-culture hippie influençait le monde musical, Judee Sill est une chronique folk assez mélancolique entrelardée de scènes choc liées à la drogue. Car la chanteuse s’autodétruisait quand elle ne créait pas, surtout en lien  avec une jeunesse très difficile. Sa carrière musicale fut en demi-teinte, brève (deux albums), malgré son talent et un certain succès critique. On sait peu de choses de pans entiers de sa vie, aussi Juan Diaz Canales (Blacksad, la reprise de Corto Maltese) a "bouché les trous" grâce à son imagination et le tout donne un résultat très cohérent.

Un père trafiquant de reptiles qui meurt quand Judee a 8 ans, une mère alcoolique, un beau-père qui abuse d’elle, une adolescence très difficile avec drogues dures, attaques à main armée et maison de correction... La jeune fille découvre la musique grâce aux chants sacrés et arrive à l'âge adulte avec déjà un sacré pedigree. Canales insiste autant sur sa vie personnelle que sur sa carrière musicale où elle côtoie de grands noms tels Crosby et Nash, le tout permettant de mieux comprendre qui fut Judee Sill.

Judee Sill

© Dupuis, 2023

Alonso Iglesias illustre cette destinée avec style. Son portrait de Judee sonne très juste, avec son visage long, ses lunettes rondes et son look hippie qui semble décalé même dans le monde de l'industrie musicale du début des années 70. Les séquences associées à la consommation de drogue de l'artiste sont hallucinantes, sans mauvais jeu de mots.

En début d'ouvrage, une playlist est proposée pour accompagner la lecture. Faites-le, l'exercice apporte un vrai plus : sa voix pure et ses mélodies subtiles, emplies d’ombre et de lumière, vous transporteront jusqu'au début des 70’s. Judee détestait être cantonnée aux premières parties de concerts ; avec cette BD, elle est vraiment sous les projecteurs, en vedette principale.


L'actualité autour de l'album Judee Sill


La bande annonce sur l'album Judee Sill

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