ZOO

La Ride

couverture de l'album La Ride

Éditeur : Dargaud

Scénario : Simon Boileau, Pierre FlorentAuteur :

Collection : Mâtin !

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs3.5
    3 notes pour 0 critique

Le synopsis de l'album La Ride

Une "ride" - à prononcer (r ? d), bien sûr ! - c'est une balade en vélo. Simon et Pierre racontent la première impulsion, celle qui donne envie de larguer les amarres (pour une durée déterminée) et expérimentent qu' "on ne fait pas un voyage, c'est le voyage qui nous fait" , comme l'a écrit l'immense écrivain voyageur Nicolas Bouvier. Un voyage en vélo façon buddy movie et pieds nickelés, de Paris à la Bourgogne, le tout en 5 jours, c'est aussi une manière d'aborder le territoire différemment, et de se retrouver un peu au bout du chemin !


La critique ZOO sur l'album La Ride

Une virée de 500 km à vélo ? Florent et Simon n’aspirent qu’à ça. Et comment ne pas les comprendre ? Quand la routine métro-boulot-dodo promise par la capitale est aussi enviable qu’une porte de prison, c’est le moment de prendre le large… et en pédalant s’il vous plaît !

Tous deux passionnés d’art graphique et fondateurs du collectif CHÂTEAU, Simon Boileau et Florent Pierre sont des amoureux du vélo. Aussi décident-ils de partager cette passion en racontant leurs aventures en bande dessinée. La Ride (prononcez « raïde » pour donner l’impression d’être bilingue) est avant tout une ôde à la liberté et au voyage ! Et ces derniers ne sont pas sans risques : la jungle parisienne et les routes de campagne sont jonchées de nombreux petits périls. Rien d'insurmontable pour les deux « raïdeurs » : le péril que promet le train-train professionnel est encore pire !

Car au-delà de l’aspect « road trip » de l'œuvre, la Ride
interroge sur le quotidien et sur l’environnement qui nous entourent. Les premières pages de l’album sont presque inquiétantes, notamment celles consacrées à l’open space de travail que Florent s’apprête à rejoindre : l’ambiance conviviale d’apparat, ce directeur débitant tous les anglicismes du champ lexical du parfait petit manager… Pas besoin de s’y croire quand on le vit déjà. Le nom même de l’entreprise sonne comme un message à peine masqué.

La Ride
La Ride

La Ride © Dargaud, 2023

L’urbanisme de la capitale n’est pas épargné… et à juste titre ! Cette pléthore de panneaux de signalisation, ces interminables dédales de banlieue, ces zones industrielles sans charme, ces quartiers résidentiels où toutes les maisons se ressemblent… et ce béton à perte de vue. Le vélo est finalement un moyen de transport efficace pour mieux observer cette défaillance dans l’organisation de la capitale et de ses alentours. Sur ce coup, les deux auteurs ont visé très juste et le montage graphique se passe de commentaires tant le constat est véridique. Les cinquante premières pages sont très clairement les meilleures de l’album, car elles mettent le doigt sur un problème inspirant.

Les cinquante suivantes sont plus bucoliques et respectent les habituels poncifs d’une bonne histoire de « road-trip » : une série de rencontres plus ou moins amicales, une crevaison, des frictions entres amis, des intempéries, le calme, la nostalgie… Rien de neuf, mais rien de déplaisant, car la palette de couleurs s’emballe (dans le bon sens) à chaque case.

UUne lecture après laquelle il est difficile de ne pas donner sa démission à son employeur pour filer se mettre au vert.

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